Au milieu d’un paysage désolé, Charlotte prend sur le bord de la route, Max en voiture. Entre eux le courant passe. Ils s’arrêtent dans un routier mais Max n’en ressort pas. Charlotte le recherche sans succès. Elle revient la nuit mais se fait capturer puis séquestrer par la tenancière, La Spack, qui n’est autre que la mère de Max et a besoin de nourrir une drôle de meute, celle des goules. Le calvaire de Charlotte commence.
En 2004, ''Haute Tension'', un petit film sorti de nulle part, produit par Luc Besson crée la sensation et amorce un véritable Revival du film d'horreur estampillé ''Made In France'' si bien que les productions du genre n'ont pas manqué depuis, parfois pour le meilleur et très souvent pour le pire. Un terme a même été désigné pour cette nouvelle tendance par les ricains -toujours les premiers pour mettre un nom sur les choses- qui est La New French Extremity et dont l'étendard est porté par une jeune génération gavée d'horreur des 80's, 90's qui ne cessent d'y rendre hommage et de perpétuer ce genre qu'ils aiment à la sauce hexagonale, parmi les plus représentatifs: Alexandre Aja, Xavier Gens et Pascal Laugier (qui se sont bien exportés en USA) ou encore Gaspard Noé pour ne citer qu'eux.

Avec toutes ses cartes en main, on se dit qu'il est difficile de se gourer et que le spectacle devrait être là à tous les coups. Ce n'est pas le cas, et la faute vient essentiellement d'un scénario rachitique et taillé à coups de serpe. En effet l'exercice reste beaucoup trop scolaire et un peu trop démonstratif pour être naturel, on le sent dès les premières secondes ou apparaît Emilie Dusquenne en mode ''regardez-moi, chui une putain de Badass et je vais tout dézinguer sur mon passage''. Le comportement du personnage de Benjamin Biolay reste le plus confus (un coup je veux la tuer et je lui pompe le sang, un coup c'est je vais l'aider à nous sortir de là), en plus de sa prestation approximative ou il se contente surtout de griller clope sur clope avec un oeil torve. Les invraisemblances s’enchaînent à un rythme soutenu filant droit vers le n'importe quoi, l'indécision du réalisateur n'aidant pas vraiment. Indécision car comment comprendre alors ces 2 fins alternatives mises bout à bout en complète contradiction avec les évènements?
C'est encore une fois vraiment dommage parce que tout de même, le films reste traversé de temps en temps de vrais moments de cinéma qui traduisent une vraie vision d'auteur. Sans compter une photo magnifique qui donne certains tableaux vraiment bien foutus, même s'ils sont complètement noyés dans une trame incompréhensible.
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