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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

19/09/2012

I Am Legend (2007)



Après qu'un prétendu vaccin contre le cancer échoue en tuant les humains les plus faibles et en mutant les autres, le monde est à présent ravagé par ce virus qui décime la population entière et la peuple de monstres sanguinaires. Tous sauf un, le Dr Robert Neville, unique rescapé, qui tente désespérément depuis 3 ans de trouver une cure ainsi que d'assurer sa propre survie. 


I am Legend est la troisième adaptation du cultissime roman éponyme du non moins culte Richard Matheson, après un ''The last man on earth'' avec Vincent Price (1964) et encore The Omega Man avec Charlton Heston (1971). Pour cette mouture, qui a longtemps été en Developpement Hell et destinée à Ridley Scott avec Arnold Schwarzenegger pour acteur principal (qui malheureusement ne verra jamais le jour), c'est finalement à Will Smith qu'échoue enfin le rôle du seul survivant de la terre. 

Personnellement je ne m'attendais pas à grand chose de ce film qui, sans augurer du pire, présentait tout de même toutes les caractéristique/tares du Blockbuster estival américain, avec Will Smith en prime. Et pourtant je dois dire que je me suis laissé prendre au jeu et séduit à plusieurs niveaux par le produit final, dépassant ainsi mes espérances et étant au final agréablement surpris à défaut d'être totalement convaincu. 

Le film commence pourtant par confirmer mes craintes par une scène d'intro fracassante comme seule Hollywood a le secret: Neville, à fond les pédales au volant d'une Ford Mustang Shelby GT500 rouge vif zigzaguant dans l'immensité d'une ville déserte et en pleine déréliction, chassant le cerf, en plein New York. Et avec un berger allemand sur le siège passager. Cette scène bien que joliment réalisée (par un clippeur évidemment) sent beaucoup trop le tape à l'oeil et l'étalage de force et-pour moi- n'augure rien de bien intéressant pour la suite. 

Et pourtant juste après, et pendant les 2 tiers du film, I Am Legend réussit à captiver en adoptant un parti pris assez inédit pour une aussi grosse production: Se focaliser sur l'histoire de ce pauvre mec. Et ce faisant, le film répond à la toute première question qui viendrait naturellement à tout un chacun: Que feriez-vous si vous étiez le dernier homme de la planète? A cela Will Smith apporte une réponse réaliste: "Eh ben, c'est pas toujours la joie!". Contrairement à ce que j'aurais pu croire, Smith ne se la joue pas ici façon Bad Boys, ou Fresh Prince, au contraire, il se glisse aisément dans le rôle et le film le suit à sa trace dans ses rituels quotidiens dans ce monde détraqué. J'aime particulièrement la progression lente qui se fait, et cette ambiance poisseuse qui s'installe au fur et à mesure que la nuit tombe. A première vue on n'est pas trop sûrs de ce qui se passe, et la ''normalité'' avec laquelle le personnage vaque à ses occupations alors que c'est clairement le bordel dehors, commence à nous peser sur les nerfs. Puis petit à petit (lorsque le bip de sa montre l'informe qu'il va bientôt faire nuit) on commence à comprendre ce qui se trame.

J'ai beaucoup apprécié la performance de Will Smith dans ce film. Je ne serais pas allé jusqu'à lui donner un oscar, mais j'ai été soulagé de voir qu'il ne la jouait pas trop cool ici. Au contraire, tout en retenue et tendu de bout en bout, il dresse un portrait réaliste de ce scientifique qui essaye tant bien que mal de trouver une cure à ce mal. Ce n'est pas le héros habituel en cuirasse d'acier et à la vanne facile (désolé Arnold), il ne s'en va pas à mitrailler du monstre à tous les coins de rue (le film aurait pu s'en contenter). C'est juste un être humain confronté à une situation extrême et qui essaye de survivre au jour le jour en continuant ses recherches. J'aime beaucoup le fait que le personnage de Neville garde des habitudes quotidiennes, comme faire du jogging, promener le chien, aller dans une vidéothèque, choisir un film avec soin, cacher le porno... Tout pour s'accrocher à un semblant de réalité et de normalité.J'aime aussi sa vulnérabilité et le fait qu'on se demande s'il a encore toute sa tête lorsqu'il s'approche timidement de ce mannequin de cire et lui avoue qu'il l'a remarquée depuis un certain temps et qu'elle lui plait énormément. Encore une fois, c'est pas chez Arnold que t'aurais pu voir ça! Et c'est surtout, toute cette partie du film que j'ai apprécié le plus, parce qu'elle prend le temps d'instaurer une ambiance et d'introduire un personnage pas comme les autres.

Après, le film tombe dans les schémas convenus du film d'action et ça commence à bostonner grave. Attention je ne dis pas que je n'aime pas ça au contraire, j'adore quand ça dérouille sévère. En plus la réalisation est efficace et vous en donne pour votre argent. Seulement je regrette que le film, avec autant de potentiel, choisisse la facilité. Par exemple, j'ai trouvé que le film était autrement plus efficace dans le registre du suspens et de l'angoisse que dans celle de l'action SF. J'en veux pour exemple cette scène tôt dans le film, ou Neville est obligé d'entrer dans un building dans le noir pour retrouver son chien. Ça ne dure pas longtemps mais la scène est tellement chargée en tension et elle est tellement flippante que je trouve dommage de ne pas être allé dans cette direction. M'enfin bon je ne vais pas non faire ma fine bouche.

Un dernier point pour terminer et qui constitue le gros inconvénient de ce film pas trop mal dans l'ensemble: Putain c'est quoi ces monstres?? Non mais qui est le con qui a eu l'idée de génie de dire: ''voilà les gars, on va les faire entièrement par effets numériques, tu vas voir ça va déchirer!''
Dans le livre original, ces créatures étaient des vampires or dans ce film-ci on ne sait pas trop bien ce qu'ils sont: comme les vampires ils ne sortent que la nuit, mais ils sont tellement moches, violents, muets et sanguinaires qu'ils font plus penser aux zombies survoltés de Zack Snyder dans Dawn of the Dead. Quoi qu'il en soit, les effets sont tellement nazes et sentent tellement le fake à des kilomètres que tout d'un coup ça tue toute empathie avec le héros. Tout d'un coup, il y a cette distance qui se crée et tu te rappelle que ''ah ouais, je suis dans un film au fait...''. Impossible d'avoir la trouille de ces mecs là, franchement et c'est vraiment dommage. Sinon pour tout le reste, I Am Legend reste un beau blockbuster post apocalyptique comme en aimerait en voir plus souvent et porté par un Will smith toujours aussi investi dans ses rôles, quels qu'ils soient.

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