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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

30/01/2015

Le Flic de Beverly Hills (1984)


De retour à son appartement, Axel retrouve son ami Mikey Tandino, travaillant à Beverly Hills et venu lui rendre visite. En rentrant d'une soirée dans un bar, ils sont agressés par deux hommes et son ami se fait assassiner. Bien décidé à retrouver les coupables, Axel prétexte auprès de son patron des congés restant à prendre et part à Beverly Hills pour enquêter sans l'aval de son supérieur. Il met à jour une affaire louche en rapport avec un trafic de devises et de drogue, ce qui le mène à se confronter à un homme d'affaire inquiétant nommé Victor Maitland. Mais son enquête clandestine se heurte à l'irritation des autorités policières de Beverly Hills.



Aujourd’hui, Beverly Hills Cop prête à sourire et est considéré, un peu avec dédain, comme une comédie lambda typique des années 80. Or, en 1984 le film était une affaire tout ce qu'il y a de plus sérieuse et une pierre angulaire dans le cinéma 80's. 

L'idée de départ était très loin du résultat que nous connaissons aujourdhui et venait de feu Don Simpson, alors au tout début de sa fulgurante carrière de producteur: ''Et si un flic de l'East Side venait foutre le bordel chez les criminels de Beverly Hills?''. Le script vendu alors à la Paramount n'était pas une comédie mais un vrai policier, que les producteurs proposèrent à Mickey Rourke. ''Beverly Drive'', comme s'appelait le projet à l'époque avait pour héros Elly Axel, un flic de Pittsburg qui vient enquêter sur la mort de son pote. Commence alors la valse des réécritures puisque aucun des exécutifs n'avait un angle précis pour aborder l'histoire. Comédie? Pas comédie? Lassé, Rourke quitte le projet. 

ça donne envie, hein?
Dépendamment de l'orientation du script, la Paramount tente de confier le rôle à Al Pacino, Richard Pryor ou encore James Caan qui refusent. On décide alors de confier le rôle à un certain Sylvester Stallone fraîchement sorti du succès de First Blood, mais pas encore la star internationale qu'il allait devenir au cours de cette décennie là. Intéressé, il reprend le script à son compte, change le nom du héros en Axel Cobretti, supprime tous les éléments de comédie et d'humour et bourre le film d'action. Tellement, que la Paramount le juge ''infaisable'' et abandonne l'idée. Stallone quitte alors à son tour le projet mais garde certains éléments du script qui deviendra deux ans plus tard le monument du nanar ''Cobra''. Comme quoi...

Ce n'est que deux semaines avant le tournage que Don Simpson et Jerry Bruckheimer pensent à engager Eddie Murphy. Lui non plus n'était pas encore la star qu'il allait devenir (mais ça allait vite changer) et avait fait forte impression dans 48 heures aux côtés de Nick Nolte, puis surtout Un fauteuil pour deux de John Landis, autre grand succès des années 80. Encore une fois, un gros travail de réécriture à été fait pour donner le résultat final que l'on connait. 

Il n'y a pas 36 mille façons de le dire: le choix de Murphy pour le rôle relève purement et simplement du coup de génie. C'est incontestablement lui qui élève le matériau d'origine du film lambda au statut de film culte. Tout jeune transfuge du Stuarday Night Live, roi de la tchatche et de l'improvisation, il colle si bien au personnage d'Alex Foley qu'il est difficile de croire que le script n'ait pas été écrit pour lui à la base. On ne se rappellera finalement que très peu du film en lui même, exception faite pour les nombreux mini-sketches qui jalonnent le film avec l'impro de Murphy et ses interactions avec ses collègues (mention spéciale pour les coéquipiers de Murphy Taggart et Rosewood dont l'alchimie sur pellicule est évidente). Pas étonnant que le rôle lui collera pour toujours à la peau (bien qu'il continue à nous casser les couilles encore aujourd’hui en refusant d'en faire un quatrième). 

Si l'on exclue la performance de Murphy, il n'y a rien de particulièrement excitant à signaler. La trame en elle même, repose presque exclusivement sur la prémisse hilarante du poisson hors de l'eau, qu'elle exploite à mort. L'enquête en elle même n'est pas follement originale et les scènes d'action ne sont pas trop mal, sans plus (mais restent largement supérieures à ce qui se fait comme bouses actuellement). Martin Brest, le réalisateur n'a jamais été une foudre de la caméra mais a eu pas mal de chance dans sa carrière puisqu'on lui doit le tout aussi hilarant Midnight Run avec Robert de Niro et l'incompréhensible Meet Joe Black avec Brad-Mister Channel-Pitt. Il se contentera ici de filmer son truc avec application, jamais avec inspiration. Encore une fois le mérite revient à cet équilibre parfait entre comédie et action sur tout le long du métrage inventant pratiquement le genre ''Comédie d'action'' qui fera plein de petits par la suite (pour le meilleur et pour le pire) et dont il deviendra le mètre étalon. Un autre coup de maître qui a contribué  à ancrer le film dans la mémoire collective a été son thème musical ''Axel F'', encore plus immortel que le film lui même et que l'on doit à Harold Faltermeyer. 

Plus qu'un film culte, Le flic de Beverly hills a été un vrai phénomène de société et une figure clé de la mythologie du cinéma 80's. Le film a été le plus gros succès de l'année 84, a été nominé pour l'oscar du meilleur film- catégorie Comédie et a remporté celui du meilleur scénario original. La franchise qui en a découlé n'a malheureusement pas tenu ses promesses, principalement à cause d'un troisième volet insipide et con au possible. 
  

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