Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

24/07/2012

In Hell (2003)


Dans ''In Hell'', Jean-Claude Van Damme joue le rôle de Jésus de Nazareth qui par sa bonté, son don de soi et sa patience infinie dans un monde brutal et impitoyable, arrive à sauver les âmes de ses amis, à leur monter la voie de l'amour de soi et d'autrui mais aussi de....... ah... non, attendez.... On me fait signe que je me goure totalement, ce n'est pas Jésus de Nazareth mais Kyle LeBlanc et il n'est pas charpentier mais ingénieur en Russie... ah bon, au temps pour moi, j'étais pas au courant. Pourtant, à voir le film, il est impossible de ne pas faire ce parallèle, tant il est plombé d'allusions bibliques lourdasses qui ont autant de finesse qu'un hippopotame.  




"In Hell" marque la 3ème collaboration de JCVD avec Ringo Lam qui lui a offert quelques unes de ses meilleures performances, ''Maximum Risk'' et ''Replicant''. Cette troisième collaboration augurait donc du meilleur, mais au fil du visionnage, on reste quand même sur notre faim et le film ne décolle pas vraiment, en tout cas pars très haut. La faute bien sur est à imputer à tous les défauts habituels de ces productions DTV: un scénario pourrave et archi rabâché (JCVD est envoyé en taule pour avoir vengé sa femme), des décors à deux balle qui sentent bon l’Europe de l'est et des prestations d'acteurs approximatives qui frôlent l'amateurisme. Mais ce n'est pas vraiment ça qui agace dans ''In Hell'', au contraire le film ne semble pas si crado que ça comparé à ce qui se fait d'habitude (prenez ''Second In Command'', avec le même JCVD par exemple). Non ce qui emmerde le plus ici c'est que Ringo Lam, qui est quand même l'un des plus grands réalisateurs d'action au monde, semble s'être fait castrer en arrivant sur le plateau de tournage et filme ses scènes en mode pilotage automatique. Il n'a pas vraiment l'air d'être concerné par son film et se fout pas mal du résultat final, alignant les scènes sans grande conviction ni originalité, un comble quand on connait son travail sur ses autres films et tous les réalisateurs qu'il a influencé (notamment Quentin Tarantino, qui avoue que son Reservoir Dogs est limite plagié sur City On Fire de Lam).  


Le principal intérêt du film reste tout de même (et comme toujours) JCVD lui même, qui porte le film sur ses épaules (littéralement) et offre encore une fois une très belle performance d'acteur, dans ses propres standards bien sûr. Même si ça n'a rien de transcendant, c'est tout de même l'un de ses meilleurs rôles à l'écran à ce jour. Je comprends très bien ce qui a plu l'intéresser dans ce scénario: son personnage n'est ni un flic, ni un béret vert, ni un agent secret, c'est juste un ingénieur qui bosse dans un pays étranger et qui est envoyé dans la pire prison de Russie pour avoir tué le meurtrier de sa femme. Bien sûr, des combats sont organisés dans cette même prison, mais on n'est pas pour autant dans une resucée de ''Blood Sport'', d'ailleurs les combats sont assez rares, et ils n'ont rien de cinématographique: ils sont violents et réalistes. Le film s'articule plutôt sur la transformation de JCVD d'un mec ordinaire, jeté dans un environnement hostile qui  tente de garder sa dignité et son humanité, mais qui va se transformer en une bête sauvage et désincarnée. Ainsi, le meilleur coup du film n'est pas un High Kick dans la face, mais un JCVD qui arrache littéralement la carotide de son adversaire avec les dents. On est loin du temps des grand écarts en slip! La prestation est en ce sens, pleine de relief et offre une large palette d'émotions qui varie de scène en scène, entre un ingénieur couille molle au début, une bête sauvage cheveux hirsutes et finalement un homme tout court. Du pain béni pour JCVD, dans sa quête éternelle du jeu d'acteur. Pas de doute, il se bonifie avec le temps et gagne en finesse et en crédibilité (oui, j'ai dit ça) mais délaisse un peu trop ce que le spectateur demande surtout: la castagne. Un bien pour un mal, peut être.



Dommage tout de même que le film souffre de son manque de moyens, et s'encombre d'un scénario qui se croit obligé d'en faire des tonnes dans le jeu de rédemption/salut de l'âme. Ainsi une intéressante réflexion sur  la violence (la violence attire la violence, l'acceptation des autres commence par celle de soi...)est étouffée dans l'oeuf par des tergiversions débilo-philosophiques. En plus, comme je l'ai dit plus tôt, un parallèle crétin entre le chemin de croix du héros et les souffrances de jesus (avec cheveux longs et barbe en prime) tue toute sympathie du spectateur et lorgne vers le grand n'importe quoi... Même un simulacre de crucifixion nous est servi, c'est dire! Sans compter tous les clichés du monde carcéral, de la corruption des flics, aux viols homos et j'en passe. 



Même si ce n'est pas le meilleur film de Van Damme, ''In Hell'' se trouve bien en haut de la filmographie de l'acteur belge et sa prestation d'acteur est, elle, l'une de ses meilleures. Malgré des lacunes inhérentes à toute petite production à budget rikiki, il n'en demeure pas moins un chapitre important dans la carrière de JCVD que je recommande vivement. 

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