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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

21/01/2017

Daylight (1996)





Dans le tunnel qui relie Manhattan au New Jersey, des centaines de véhicules se pressent en cette fin d'après-midi. Le chauffeur d'une voiture volée percute en fuyant un camion chargé de produits toxiques et inflammables. Le feu se propage à grande vitesse, détruisant tout sur son passage, provoquant l'éboulement de blocs de béton. Les survivants, menacés de noyade et d'étouffement, se tournent vers l'ancien chef du Samu qui se trouve sur place. Kit Latura fait l'impossible pour les sauver. Grâce à son ingéniosité, il réussit à faire sortir quelques survivants, avec un chien et rencontre une relation sentimentale.


Daylight sort en 1996 en plein revival des films catastrophes, phénomène enclenché par le succès de la même année ''Twister'' et qui fit quelques beaux fleurons comme ''Volcano'' ou ''Dantes' Peak'' (1997) ou ''Armageddon'' (1998). Comme toujours le pitch est très simple, un groupe de personnes est coincé quelque part à cause d'une ''Catastrophe'' au choix et un ou deux héros (au choix aussi) se démèneront comme ils pourront pour les sortir de la mouise sains et saufs. Ici, Stallone est en tête d'affiche donc de héros, y'en aura forcément qu'un seul. 

Comme toujours dans ce genre de films, le cahier de charges est assez simple en apparence mais de plus en plus exigeant avec le temps. Le scénario reste pratiquement une constante mais la véritable star reste toujours les Effets Spéciaux. Comprendre: Les explosions et les destructions en tous genres. Et de ce point de vue là, Daylight assure très bien. Aux manettes, Rob Cohen (dont la filmo ne cessera de péricliter au fil des ans) filme ce qu'il sait le mieux: l'action et enchaîne les scènes spectaculaires sans faillir. Il est d'ailleurs très intéressant de revoir le film aujourd'hui en comparant ses effets spéciaux  à la débauche d'effets numériques qui se font aujourd’hui et qui filent la gerbe et/ou l'épilepsie. C'était encore le milieux des années 90 et on savait encore faire des effets Old School avec de vrais cascadeurs, de vraies maquettes, de vrais décors et de la vraie dynamite. C'est justement ce qui donne de la personnalité à ce film et la raison qui fait qu'il tienne assez bien le coup après tant d'années.


Le personnage du héros est interprété par Sylverster Stallone, qui amorce en 96 une série de déconvenues au Box Office après les douches froides de ''Assassins" et ''Judge Dredd'' et compte énormément sur ce film pour se refaire une santé (le film sera quand même un flop au USA mais se rattrapera à l'étranger). Nicolas Cage était pressenti pour tenir ce rôle, mais les producteurs préférèrent Sly et j'en suis ravi. Pourtant, ce n'est pas l'une de ses meilleures performances, loin s'en faut. 

Le personnage de Latura semble taillé sur mesure pour lui: un ex-quelque chose qui reprend du service pour sauver des gens. Malheureusement ça ne fonctionne pas du tout car il est écrit n'importe comment et se conduit donc un peu n'importe comment. LaTura qu'on veut nous présenter comme un type tranquille et qui rechigne à prendre des risques n'hésite pas dès les première secondes à plonger tête la première dans le merdier en cours (ici, un tunnel bloqué des deux côtés et prend l'eau) dans un élan qui frôle l'inconscience. Deux trois secondes lui suffisent pour faire un topo de la situation et arriver à la conclusion que tout le monde à tort, c'est lui qui a raison, (exactement comme la dernière fois d'ailleurs). Ses talents sont tels qu'ils relèvent parfois de la prescience, il voit des choses que les autres ne voient pas et ceux qui ne suivent pas ses conseils le payent de leur vie. Pas très crédible tout ça quand même. 

En plus le scénario, en plus d'être pas follement original, s'encombre de sentimentalisme jusqu'à l'overdose: Ce couple de personnes âgées qui préfère mourir main dans la main, ce brave policier qui se sacrifie pour les autres et ce chien! Ce chien qui a une chance de cocu (parce que tout le monde sait que dans un film américain on peut dézinguer autant d'humains qu'on veut, les animaux eux, pas touche) et qui au terme d'un suspens intenable, s'en sortira indemne au contraire de ses propriétaires. Stallone lui même en fait des tonnes dans le drame, avec un air intense arboré tout au long du film, des gémissements de peine à chaque mort d'un innocent, qu'il s'attribue à lui même, un peu comme Jesus. Et puis au final, il n'évite malheureusement pas le ridicule avec ce passage ou il s'adresse directement au tunnel: "T'as tué tout le monde, mais tu m'a pas tué moi!! Et là j'ai trouvé ton cœur, j'lai trouvé et je vais le faire exploser!!". Une prouesse qui n'est pas passée inaperçue chez lez gars des Razzie Awards puisqu'ils le lui ont décerné cette même année pour le pire acteur. Sois fort Sly, t'en as vu d'autres. 

Au final, Daylight reste un solide divertissement si l'on n'est pas trop regardants et qui assurera une excellente soirée pizza entre potes. Les effets spéciaux tiennent encore bien le coup, mais malheureusement le scénario vu et revu plombe quelque peu le fun qui pourrait s'en dégager. 

PS: A signaler aussi l'apparition de Viggo Mortensen dans le rôle d'un riche trou du cul narcissique qui se fait tuer tôt dans le film, et aussi feu Sage Stallone dans le rôle d'un survivant. 


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