Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

25/11/2014

Dracula Untold (2014)




Les montagnes de Transylvanie, en Roumanie, vers 1431, pendant l'invasion turque. Le prince Vlad Tepes est un souverain aimé et respecté et un grand guerrier. Après une bataille, il n'a qu'une hâte, celle de retrouver sa femme Mirena et leur fils. C'est alors que le seigneur Mehmed le défie et menace la sécurité de son royaume. Celui-ci vient de lever une grand armée et veut que le fils de Vlad soit enrôlé. Afin de protéger son petit garçon et son peuple, il décide de voir un sorcier censé lui donner des pouvoirs surnaturels. Ainsi, il doit vendre son âme et se voit condamné à devenir une créature de la nuit. Au grand désespoir de sa famille.


La légende de Vlad l'empaleur est décidément aussi immortelle que le personnage lui même. Mais connaissons-nous vraiment sa véritable histoire et le destin tragique qui l'a mené à devenir le célèbre vampire? Question purement rhétorique puisque le fils de pub Gary Shore se propose de nous conter sa propre version de l'histoire du saigneur de la nuit et de remettre ainsi les pendules du mythe à zéro. Reboot qu'on appelle ça, parait-il. 




Dracula Untold est la première pierre au grand édifice que comptent construire les studio Universal, celui du reboot de tout son catalogue de monstres mythiques : Vampire, loup-garou, momie et tutti quanti. La volonté affichée étant de créer un univers global dans lequel interagiraient tous ces personnages, un peu à la manière des Avengers de Marvel. Une approche certes originale mais qu'on ne peut concevoir sans une certaine appréhension à cause de ses considérations commerciales à peine voilées et plus particulièrement -dans le cas du film qui nous intéresse- à cause du traitement pas franchement folichon infligé au genre vampirique durant les dernières années. La défection d'Alex Proyas et de Sam Worthington aux postes respectifs de réalisateur et d'acteur principal suite à une genèse difficile, en plus de la décision d'Universal de rétrécir le budget alloué au projet n'étaient pas pour rassurer les fans.  Pourtant, dès les premières scènes du film, ces réserves sont pour la plus part dissipées grâce à un ton assuré et une approche résolument moderne qui suscite un intérêt immédiat.

La campagne de promotion et les différentes bandes annonces n'en ont pas fait mystère: Ce Dracula Untold est en fait un Dracula Begins tellement les parallèles entre lui et le film de Nolan sont nombreux et pas que pour les chauve-souris. Gary Shore, dont c'est ici le premier long, déroule une bobine aux influences super héros évidentes et choisit d'axer son histoire plus du côté de l'action/aventure que de l'horreur. Forcément, il utilise aussi tout le canevas des origin story avec ses codes et ses passages obligés. A ce titre, le premier accroc rencontré est justement cette histoire 2.0 que l'on essaye de nous imposer aux forceps pour justifier les choix de l'anti-héro: Le Prince Vlad De Valachie, surnommé Vlad l'empaleur pour des raisons évidentes, a laissé derrière lui une vie de boucher pour devenir un fervent défenseur de la paix dans son royaume et un mari aimant et protecteur. Et s'il décide de pactiser avec le diable, c'est uniquement en ultime recours afin de sauver ce royaume et ses ouailles. Et voilà pour la touche Dark du héros et qui sera laissée à l'appréciation du spectateur, libre à lui d'y adhérer ou de la rejeter. Une fois ce postulat intégré, le film peut alors se concentrer sur sa besogne: Le grand spectacle.

Si ce Dracula emprunte des sentier battus pour conter son histoire, force est de constater que c'est fait avec une assurance et une certaine fraîcheur qui font plaisir à voir. Gary Shore s'acquitte de passages obligés- La découverte des super pouvoirs, l'entrainement, combat contre le némésis...- avec habilité à défaut d'originalité et expédie rapidement un suspense qui n'a pas lieu d'être, celui du devenir du prince Vlad, puisque tout le monde sait qu'il deviendra bel et bien Ze vampire. A ce titre, l'une des bonnes idées a été de ramener les enjeux de ce Dracula à quelque chose de plus modeste: Une vendetta personnelle. Shore arrive ainsi à maintenir un inérêt continu et se permet même quelques très belles scènes ici et là, notamment dans les combats. Le principal atout reste sans doute l'interprétation de Luke Evans, qui prête son charisme indéniable au rôle du vampire. Un choix qui semble aller de soit tant l'acteur est à l'aise et convainquant dans les moment dramatiques aussi bien que ceux plus épiques. Pas du Gary Oldman, certes mais une présence et un magnétisme à toute épreuve. Face à lui, la petite surprise de retrouver Charles Dance grimé en bête de la nuit justifie à lui seul la vison de ce film. Et comme de bien entendu nous aurons droit à une fin ouverte qui ne fait aucun mystère sur la continuité de l'aventure de ce Dracula. 

Dracula Untold est une excellente surprise qui emprunte autant à l'univers des super héros qu'à celui de la Fantsay. Sa mise en scène intelligente et sa narration résolument moderne en font l'une des meilleurs adaptations autour du thème galvaudé du vampire. Un film aussi excitant pour ce qu'il est que pour ce qu'il promet.  

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