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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

08/10/2013

Killing Season (2013)

Dans les Appalaches, un vétéran de la guerre de Bosnie vit tranquille dans une cabane dans les bois jusqu'à ce qu'un étranger, en fait un ancien soldat serbe ivre de vengeance, débarque à proximité.


Il y a des signes qui ne trompent pas: La barbe salafiste de John Travolta, la moue ''je suis très très embêté'' de Bob de Niro, le sigle de la firme Millenium en ouverture et surtout, le nom de Mark Steven Johnson à la case réalisateur. Des signes éloquents que le cinéphile averti ne peut négliger, mais que le fan de série B, avide de pitchs simplistes et d'action burinée, choisit en son âme et conscience d'ignorer royalement parce que lui, il a aimé Daredevil et Ghost Rider. Voilà le dilemme que pose Kiling Season et ce, dès les premières secondes du générique. Un film de Suspens donc. 

Le script de Killing Season était en circulation depuis 2008 (sous le nom de ''Schrapnel'') et devait signer le retour devant la caméra du duo Nicolas Cage et John Travolta, après Face-Off. L'histoire devait se dérouler dans les USA des années 70 et la réalisation devait être assurée par l'illustre et fort regretté John MacTiernan. Manque de pot, Cage ayant l'emploi du temps surchargé que nous connaissons, McTiernan étant sous les verrous pour une sombre affaire d'écoutes illégales, le scénario a du être ''retravaillé'' pour le transposer de nos jours avec pour toile de fond, les horreurs de la guerre de Bosnie. Une bonne idée si elle avait été exploitée avec finesse, mais ça n'a pas été le cas. Et c'est le moindre des problèmes du film. 

Il s'agit donc d'un duel ici, entre ''deux monstres sacrés'' (pour reprendre une formule facile qui ne veut plus rien dire), un duel dans les règles de l'art, un duel à la mort: un duel de Cabotinage. On savait que John Travolta avait glissé de nouveau dans le has-beenat depuis quelques années, sa présence ici ne leurrait personne, mais il est tout de même assez flippant de le voir cachetonner d'une façon si éhontée et totalement premier degré. Toute la panoplie y est, du déguisement ridicule façon druide de la forêt, l'accent serbe à couper au couteau en passant par les mimiques travoltiennes post face-off, il est en roue libre et décrédibilise son personnage d'ex soldat revanchard de façon irrémédiable. Peu importe alors ce qui sort de sa bouche, ses motivations, ses obsessions et ses regrets, il sonne beaucoup trop faux pour que le spectateur, occupé à se bidonner, s'y intéresse un tant soit peu. 

Face à lui, Bob De Niro n'est pas à la fête non plus, même si son personnage est plus intéressant que celui de Travolta. Il campe le Colonel Benjamin Ford, un vétéran de guerre, toutes les guerres qu'il dit, et qui après la retraite a sciemment choisi de vivre reclus dans les bois, loin de tout et de tout le monde, y compris de sa propre famille. Pourtant, là aussi c'est le minimum syndical qui nous est servi par Bob, en mode Full DirectToVideo, rendant ce personnage identique à la centaine de vieux teigneux médicamentés qu'il interprète depuis ces dernières années, en comédie ou en drame. Il ne fait même pas mine de donner un semblant de dimension à son personnage, lui conférer la gravité et la profondeur requises, après tout il s'agit d'un ex-soldat dégoûte par les horreurs de la guerre et qui en a lui même commises quelques unes.  Pas sympa Bob.

Bien sûr, en considérant tout ce foutoir, l'on se doit de nous attarder aussi sur la responsabilité du chef d'orchestre, Mark Steven Johnson qui, fidèle à son habitude, offre une prestation lisse soporifique et totalement impersonnelle et ce aussi bien dans la direction d'acteurs que dans la réalisation des scènes d'action (puisque le film se proclame comme tel). Johnson semble plus intéressé par filmer des cartes postales des Appalaches que de soigner ses scènes de baston (et les occasion de se foutre sur la gueule ne manquent pas) et encore moins celles plus dramatiques. Une absence totale qui renforce la vacuité du scénario et fait définitivement sombrer dans le navet ce qui aurait pu être un très bon survival à la ''Délivrance''. 

En somme, des acteurs en roue libre, un réalisateur qui a raté sa vocation d'anesthésiste, un scénario qui brasse du vide... Killing Season est un gâchis total qui aurait du rester dans les rangs d'un DTV (il en porte tous les gênes) et qui contribue à entacher la carrière d'un De Niro en perdition et d'un Travolta en voie d'extinction. 

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