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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

08/11/2012

L'enfer des Zombies aka Zombi 2 (1979)


Dans le port de New York, un bateau semblant abandonné dérive et frôle la statue de la liberté. Accosté par deux policiers, celui-ci s’avère contenir une créature terrifiante : un mort-vivant qui agresse les gardes-côtes avant de tomber à l’eau. Intriguée, une jeune journaliste décide d’enquêter et emmène quelques amis sur l’île d’où provient le mystérieux bateau… Mais l’île n’est plus habité que par un médecin et ses quelques patients. Très vite, ils découvriront le secret de cette île maudite où les morts se lèvent de leurs tombes pour dévorer les vivants…


Pour commencer, un petit cours d'histoire: En 1978 sortait le cultissime ''L'aube des Morts Vivants'' de George A. Romero qui fut titré ''Zombie'' à l'international. Jamais à la traîne lorsqu'il s'agit de flairer le bon coup marketing les producteurs italiens sentent la possibilité de faire du fric facile et ainsi ce film de Lucio Fulci sera titré ''Zombi 2''  (sans ''e'') et vendu comme une suite au film de Romero alors qu'il n'y est apparenté ni de près ni de loin. De l'exploitation assumée, pure et simple. Ailleurs ce film est aussi appelé ''Flesh Eaters'' au USA, ''Woodoo'' en  Autriche, Allemagne et j'en passe. Donc plus de confusion s'il vous plait, c'est clair ? 

Avec ce film, Lucio Fulci entame sa période la plus faste et probablement la plus connue des fans, celle de l'Horreur Gore (ou Splatter), surtout l'année suivante lorsqu'il entamera sa trilogie des ''7 portes de l'enfer". Alors que ce film était destiné à n'être ni plus ni moins qu'un pure produit d'exploitation basé sur une formule à la mode, Fulci arrive avec brio à réaliser l'une des oeuvres les plus singulières et les plus abouties du film d'horreur mais aussi une oeuvre très personnelle et qui porte indéniablement la patte de son créateur. Ainsi, plutôt que de suivre le chemin balisé de son prédécesseur américain en tournant en milieu urbain, Fulci préfère puiser directement dans les origines du mythe des morts vivants et nous plonger au coeur des forêts tropicales au rythme des rituels Voodoos (explication qui fut notamment suggérée chez Romero), créant de ce fait un formidable contraste entre la beauté des lieux, la clarté du jour aux horreurs qui surviennent tout au long de l'intrigue. 

La singularité des films de Fulci vient principalement de l'ambiance poisseuse, inquiétante et oppressante qui se dégage des ses oeuvres   même ici, en plein paradis tropical et avant même l'apparition d'un quelconque mort vivant. On sent d'emblée que quelque chose va se passer, et quelque chose de super moche, sentiment accentué par la superbe musique de Fabio Frizzi, l'Ennio Morricone de Lucio Fulci qui a longuement collaboré avec lui et qui sait mieux que personne retranscrire toutes la singularité de sa mise en scène. 
Mais le réalisateur n'en oublie pas moins le business et autant dire qu'il n'y va pas de main mort: Passant la satire sociale d'un Romero à la trappe, Fulci se focalise entièrement sur l'horreur et, fidèle à sa réputation signe des scènes de gore purement jouissifs et rarement égalés dans le genre, grâce là aussi à un collaborateur fidèle en la personne de Giannetto de Rossi. Ce dernier, à l'instar d'un Tom Savini pour Romero, a beaucoup contribué à donner une style particulier aux Zombies de Fulci, bien loin de ceux de Romero. En effet ces Zombies là foutent immédiatement la trouille avant même d'avoir croqué la moindre carotide, en putréfaction avancée, édentés, grouillant de vers... Bref une vision de cauchemar à l'instar de cette scène ou, dans un cimetière abandonné, une horde de morts vivants sort de la terre lentement mais sûrement. Le talent de Fulci est tel qu'il arrive à la transformer en une scène effrayante à la limite du poétique. 

Le gore est lui, bien à la fête et en ce sens Zombi 2 regorge de scènes qui sont de véritables chocs visuels et devenues cultes par la suite, la plus mémorable (est la plus barrée) est sans doute celle d'un duel sous marin entre un zombie et un requin qui se fait bouffer sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrive. Notons aussi la célèbre scène du meurtre d'une femme par un zombie voyeur qui lui empale l'oeil sur une écharde de bois (l'énucléation est très appréciée par Lucio) et dont le corps servira ensuite pour un festin sanglant à haute teneur en hémoglobine et entrailles fumeuses diverses. Et pour finir, on ne peut pas passer à coté de la scène finale sur le pont de Brooklyn avec cette horde zombies déferlant sur la ville, scène d'une poésie et d'un pessimisme chers à Lucio Fulci qui reste gravée dans la mémoire longtemps après le vision du film. 

Avec ''L'enfer des Morts Vivants'' Lucio Fulci transforme une oeuvre de commande en une oeuvre personnelle et puissante dans son domaine, et réussit à se réinventer et à redonner un deuxième souffle à sa carrière sur le déclin. Il continuera plus tard sur cette lancée avec d'autres films aussi singuliers et violents. Ce film reste un must pour tous les amateurs du genre de l'horreur en général et de la mythologie du Zombie en particulier, qui vieillit plutôt bien (si ce n'est la musique funky).  

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