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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

08/04/2011

Stone (2010)

Jack Mabry (Bob de Niro) est un pieux grand père, marié depuis 43 ans et coule des jours tranquilles en tant qu'agent correctionnel en attendant la retraite. L'un de ses derniers ''cas'' est Stone (Ed Norton), un drôle de zigoto qui tente par tous les moyens de le convaincre qu'il a fondamentalement changé depuis son incarcération pour le meurtre de ses grands parents et qu'il est à présent un homme nouveau. Tous les moyens, y compris envoyer sa femme Lucetta (Milla Jovovitch) dans ses pattes pour séduire le vieux papi.

Stone joue beaucoup sur les préjugés. Le premier préjugé étant celui que vous aurez certainement en regardant le casting du film. De Niro et Norton n'en sont pas à leur première rencontre et sont inévitablement étiquetés dans un certain registre de rôles. Le film accentue volontairement cette impression de déjà-vu pour s'en défaire plus facilement au fil des évènements, alors que les caractères et les motivations des personnages se révèlent au grand jour.
Bien sur, l'enjeu principal ici est la confrontation des deux personnages, entre lesquels un jeu de chat et de la souris prend place. Dès les premiers instants, nous pensons tout savoir sur eux et nous nous faisons d'ores et déjà notre petite idée sur le déroulement des choses. De Niro est un exemple de cabotinage, dans l'un de ses rares rôles dramatiques ces derniers temps, et Norton est toujours aussi à l'aise dans le celui du taulard manipulateur à la tchatche facile. Les deux hommes se parlent, se scrutent, s'évaluent et chacun pense avoir une idée précise sur l'autre de même que le fait le spectateur qui pense qu'on ne la lui fait plus. Ce sont justement ces idées préconçues qui font le moteur du film, l'idée que malgré les apparences, ce ne sont pas toujours ceux qu'on croie qui sont les plus condamnables. Un catalyseur en la personne de Lucetta va changer la donne et illustrer ce propos.
De Niro lit la bible et va à la messe depuis une quarantaine d'années, il a une vie bien rangée auprès d'une femme qu'il a empêché de quitter, mais qu'il a délaissé avec l'âge. Au contact de Lucetta, sa foie s'effrite (mais l'as-t-il jamais eue), il sombre dans l'alcool et le sexe jusqu'à tout perdre. C'est lui le personnage le plus détestable. Norton lui, est un meurtrier qui n'hésite pas à envoyer sa femme dans les bras de son agent correctionnel pour voir sa peine réduite et gagner la liberté, mais peu à peu au contact d'une brochure pour une sorte de religion boudhiste zen, il trouve un semblant de foie et embrasse pleinement l'idée de se racheter et de devenir meilleur.

Si l'intention du film est très louable, le tout tourne malheureusement à vide et ne parvient pas à délivrer tout le potentiel qu'on est en droit d'attendre. Les protagonistes, bien qu'acteurs aguerris et au charisme certain n'arrivent pas à faire décoller leur face à face. Pour un film basé sur la psychologie, les dialogues ne volent pas très haut et manquent cruellement d'intérêt. Le rythme est mou, trop mou et tourne en rond, la faute à une intrigue tout bonnement inexistante. Il n'existe aucun enjeu dans ''Stone'', juste quelques histoires parallèles futiles et des moments d'égarements que le réalisateur souligne encore et encore comme s'il voulait attirer notre attention une connexion qu'il est le seul à percevoir.
Quant au final, dans la meilleur tradition du ''film indépendant'' il laisse le spectateur seul juge de ce qu'il voudrait y voir. S'il n'a pas encore abandonné le film en cours de route.

2 commentaires:

  1. Cette fois-ci , et contrairement à RED , j'ai eu le courage de ne pas abondonner le film en cours de route et résister à la tentation pour aller jusqu'au bout(si tu as une assez bonne mémoire, tu devines la personne qui est entrain d'écrire ce commentaire).
    La seule motivation qui a animé ce choix est de me trouver devant une fin plutôt satisfaisante, apte à me faire oublier le rythme monotone et régulier des événements.
    Malheureusement pour moi, rien n'a changé et la fin est aussi prévisble que le film lui même.
    En lisant le synopsis, je me réjouissais à l'idée de passer un bon moment devant un bon film dont le projet est assez méritoire. Je m'apprêtais donc à une discussion et un échange assez profond sur la personnalité humaine, je me disposais à écouter un dialogue et voir une intéraction fondée sur la psychologie. Je n'ai vu aucune de mes attentes se concrétiser, autant pour moi. Bref, je suis tombée de tres haut en regardant ce film. (Hejer)

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