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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

17/07/2012

Double Team (1997)


Jack Quinn, un agent du contre-espionnage est obligé de reprendre du service pour capturer son ennemi juré, le terroriste Stravros. Durant cette mission, tout foire et ce dernier s'échappe en blessant grièvement Quinn. A son réveil, il constate que sa femme, enceinte, a été enlevée et fera tout pour la retrouver, y compris faire équipe avec un travelo géant, ex-basketteur aux cheveux verts et aux tenues fluos. Faut le faire... 

Il est vraiment super difficile de faire une critique sur ''Double Team'', premier essai américain de la légende Hong Kongaise Tsui Hark et universellement haï par à peu près tout le monde. Au vu du résultat c'est franchement tout à fait légitime, ne serais-ce que pour cette affiche aux couleurs fluo qui niquent les yeux et typique du bordel cinématographique de la deuxième moitié des 90's. L'affiche représente pourtant le moindre des défauts du film.

Donc Double Team est un gros ''Cluster Fuck'' dans la carrière de Van Damme (et de Tsui Hark d'ailleurs, c'est vous dire). Le plus gros de ces What the Fuck reste bien évidemment la présence de Dennis Rodman. Je me demande encore qui est le trou du cul qui a eu l'idée de le caster aux côtés de la star belge, non mais franchement. En plus il a ramené toute sa garde robe au gout de chiottes! Je sais pas, peut être que le réalisateur trouvait ça exotique et que ça le changeait de ses acteurs habituels... En tout cas, tous les plans ou il apparaît sont un vrai supplice, une torture pour les sens, surtout lorsqu'il essaye de se la jouer cool (et il essaie de faire ça très souvent). Au moins, à côté de lui Jean-Claude Van Damme à l'air d'un Marlon Brando, ça c'est sûr!

Pourtant, je trouve personnellement que ce film est l'un des meilleurs Van Dammes que j'ai vu, malgré les fautes de gout. Je trouve justement que cette manière peu orthodoxe de filmer qu'apporte Tsui Hark, et même si elle n'est pas tout le temps volontaire, constitue justement le point fort du film et apporte une bouffée de fraîcheur dans un cinéma d'action devenu codifié à outrance et ayant perdu beaucoup en couilles. Ne nous leurrons pas, il y a beaucoup de n'importe quoi dans ce film, des trucs qui font rouler les yeux, et se demander si j'ai bien vu ce que je viens de voir. Mais j'ai trouvé ça dépaysant et vachement distrayant, un délire potache de la part d'un cinéaste qui n'a plus rien à prouver dans son domaine et qui s'amuse comme il peut dans une première incursion US qui lui coûtera pourtant très cher. Ce délire est visible dans chaque image, que ce soit dans les prises de vues de la caméra, dans les décors improbables, dans l'intrigue elle même et dans les cascades, dont la scène d'ouverture, qui donne le ton au film: la course poursuite avec un camion futuriste (et chargé de plutonium non actif, il parait que ça existe) qui rappelle les intros de l'âge d'or des James Bond période Roger Moore, et ce n'est pas étonnant: cette cascade a été chorégraphiée par Rémy Julienne. Dommage que les producteurs aient si sauvagement charcuté le film dans son montage final, torpillant ainsi la vision qu'en avait son réalisateur.

Le seul a qui profite ce foutoir énorme c'est JCVD, point barre. Il est ici charismatique à souhait, et se donne sans réserve à son rôle assurant le maximum dans un scénario dont il peine probablement à comprendre tous le détails (c'était pour lui le début de ses déboires avec la coke). Il fait à plusieurs reprises démonstration des ses talents martiaux, notamment grâce à la présence des pointures légendaire que sont Sammo Hung et Hung Yan Yan qui ont assuré la chorégraphie des combats, parmi les meilleurs de la filmographie du belge. Et là non plus on a droit à des moments de What The Fuck d'anthologie, pour preuve ce superbe combat dans une chambre d’hôtel faisant preuve de beaucoup d'inventivité (un peu trop?) ou un adversaire de JCVD fait un double lancer de mocassins (qui puent?) dans sa face, puis entame un combat avec une lame qu'il manie...par les pieds, et oué! Notons aussi le combat final entre JCVD et un Mickey Rourke (alors en pleine dérive) dans un coliséum (censé être celui de Rome, mais en vérité celui d'Arles en France)  impliquant un tigre énervé, un bébé dans son landeau et des mines anti-personnel disséminées un peu partout.  Et n'oublions pas non plus comment, vers la fin du film, un distributeur de Coca-Cola sauve la vie de nos héros d'une mort certaine. Si c'est pas de la pub qui tue, ça !! 

Double Team, malgré tout c qu'on peut lui reprocher n'est pas la merde que tout le monde pense car même avec ses défauts, il reste bien supérieur aux modèles US du genre. D'ailleurs, il a bien malgré lui été le précurseurs d'un certain courant de merdes cinématographiques porté par Jet Li quelques années plus tard avec Roméo Must Die, The One ou Cradle 2 The Grave ou la barre du n'importe quoi est poussée à son paroxysme. Une façon de dire que Hollywood peut très bien créer ses propres bouses toute seule. 
Le film n'a certainement pas profité ni à son réalisateur, ni aux producteurs, pas même à Rourke ou encore moins à Rodman, mais uniquement à Jean-Claude Van Damme qui garantit un spectacle relevé et haut en couleurs de bout en bout. Double Team, pour moi, se place très haut dans sa carrière. 

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