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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

31/12/2011

Drive (2011)






Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur.


Réalisé par Nicolas Winding Refn, Drive à été décrit comme un Polar Existentiel.... Je n'ai pas la moindre idée de ce que ça veut dire. Par contre ce que je sais c'est que Drive est un superbe Neo-noir qui reprend avec brio tous les codes des classiques du polar tout en imposant néanmoins une identité propre à son réalisateur. 

Ryan Gosling interprète le rôle d'un cascadeur à mis-temps (ça existe ça?) et garagiste qui, pour arrondir ses fins de mois, travaille comme chauffeur pour braqueurs la nuit. Menant une vie solitaire et taciturne de nature, il s'éprend néanmoins de sa voisine, femme mariée, mère d'un petit garçon et dont l'époux sort à peine de taule. Si vous ne l'avez pas encore deviné, la loi de l'emmerdement maximal va faire que ce choix entraînera une réaction en chaîne dont les répercussions seront dramatiques pour lui et pour son entourage.



Ce personnage énigmatique s'inscrit dans la plus pure tradition du héros solitaire incarné par Steve McQueen ou Clint Eastwood. On ne sait rien ou très peu sur eux, ils ne parlent pas beaucoup et ne communiquent que par gestuelle la plus part du temps. Comme Eastwood, le personnage de Ryan Gosling n'a pas de nom et mâchonne sans cesse un cure dents dans un évident clin d'oeil à son personnage de la trilogie Leonienne. Ce n'est pas le seul clin d'oeil puisque Drive rend hommage à tout un courant de cinéma US, principalement des polars hyper stylisés du début des années 80 avant que ce courant ne se fasse tuer par la tendance ''Buddy cop''. On pense très souvent aux films de Walter Hill comme The Driver, Michael Mann comme Le Solitaire et surtout à William Friendkin avec son To live and Die in L.A dans leur façon particulière de filmer des anti-héros tragiques dans un Los Angeles nocturne et fantomatique.

Drive ne se cantonne pourtant pas au simple hommage, Il transcende ses modèles par un ton particulier celui de son réalisateur, qui distille les scènes les plus violentes dans des moments de pure poésie. D'ailleurs c'est un peu la marque de fabrique du film, car ici pas question de faire dans l'action bourrine qui pète à chaque scène (ce qui aurait très bu arriver surtout que c'est un film de commande) mais plutôt de prendre son temps et de s'attarder avant tout sur l'émotion, des personnages et de leurs non-dits. A l'instar de cette scène d'ascenseur déjà culte (attention SPOILER) qui résumé bien la singularité du film et où Gossling prend le temps d'embrasser tendrement sa dulcinée avant de défoncer la tête d'un truand à coups de talon de santiags sous ses yeux écarquillés. Viva la tendresse, Bordel! 



Malgré tout le film ne renie pour rien au monde ce qu'il est, ne se détourne pas de la violence et aligne des scènes d'action d'un esthétisme et d'une efficacité à toute épreuve et garanties sans matière grasse. Entre les courses poursuites dignes d'un Bullit et de flinguages à coup de fusil à pompes qu'aurait applaudi Chow Yun Fat, avec en plus un acteur en fusion totale avec son rôle et qui entre déjà dans le panthéon des icônes du cinéma, Drive montre toute l'étendue de ses qualités et souligne tout ce qui manque cruellement aux productions actuelles du genre, de plus en plus sacrifiées sur l'autel du dollar. 

Peut être le meilleur film de 2011.

Atef Attia 

4 commentaires:

  1. la femme est bête sans qu'on sache trop si c'est le personnage du film ou l'actrice ; pareil pour le personnage masculin principal. il n'y a pas de jeu d'acteur, il fait la gueule du début à la fin. on est devant le mythe du super-héros qui n'a rien à faire et même pas à ouvrir la bouche pour être supérieur à tout le monde. l'action ne présente aucun intérêt. On se demande avec combien de critiques le réalisateur couche pour avoir des comptes-rendus favorables.

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    1. on doit coucher ensemble ce soir, je lui poserai la question :)

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  2. Et la bande son alors?on en parle pas Mr Atef?Les musiques de Kavinsky,College et Desire collent à merveille au style 80's,un point non négligeable. Sinon je suis tout à fait d'accord avec toi pour le reste,c'est peut être le meilleur film 2011 :)

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    1. yep, exactement!! un oubli outrageux de ma part, je m'en excuse connement :)

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