Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

05/01/2016

Bus 657 a.k.a Heist



Francis Silva alias Pope, parrain de la mafia, souhaite se retirer des affaires et confier la gestion de son casino à son protégé. Lorsque Luke Vaughn, employé de longue date du casino, vient lui demander de l’argent pour sauver sa fille malade, il le vire. Luke Vaughn, aidé par l’un de ses collègues, planifie alors de braquer le casino. Ils parviennent à voler l’argent mais sont poursuivis par les hommes de main de Francis Silva. Ils se réfugient alors dans le bus numéro 657, prenant ainsi les passagers en otage.


Deuxième film seulement pour l'anglais Scott Mann, Bus 657 a tout pour inquiéter. Pitch pas vraiment original, cosigné par l'un des tâcherons coupables de l'exécrable Extraction, enveloppe budgétaire pas très épaisse et surtout une première bande annonce qui n'excite pas des masses. Bref, tout de la DTV lambda avec en prime un De Niro en mode full cachetonneur. Pourtant, Mann emballe un métrage qui, sans rien apporter de nouveau, tient très bien la route et présente des arguments solides qui le hissent en haut de la palanquée de productions du même genre. 

C'est peut-être l'ancien titre de ce film -Heist- qui traduit le mieux son pitch. C'est bien sûr d'un braquage dont il est question dans Bus 657, un braquage qui tourne mal. Plus précisément, c'est le merdier monumental qui en découle et la façon dont le personnage principal essaye de s'en tirer. Suivant le principe de la bonne vieille loi de Murphy -aussi connue sous le nom de loi d'emmerdement maximal- nous suivons le parcours chaotique de Luke Vaughn, un type pas vraiment gâté par la vie et dont la fille attend une transplantation du cœur, sous réserve que l’hôpital obtienne le payement réclamé. Acculé, au bord de la rupture et poussé à bout par un patron mafieux et tyrannique, il va dévaliser le casino de ce dernier, sous l'impulsion d'un collègue barge. Sauf que le plan bien huilé tourne vite au vinaigre et de braqueurs, les gonzes deviennent des preneurs d'otages et des fuyards à bord du bus 657. Dès lors, le film va dérouler un canevas ultra conventionnel mais suffisamment solide pour tenir en haleine jusqu'au final détonnant. 

Scott Mann est peut-être un nouveau venu, cela ne l'empêche pas de mener son affaire avec sérieux. Maîtrisant parfaitement les ficelles les plus élémentaires du film à suspense, il place habilement ses protagonistes et présente les enjeux tout en ménageant suffisamment de zones d'ombres qui seront dévoilées aux moments opportuns. En multipliant les points de vues et les allers retour dans le temps, Mann donne plus de relief à l'histoire de son Bus 657 et s'assure de garder sous le coude assez de rebondissements pour stimuler l'intérêt du spectateur : Que ce soit du point des braqueurs, des forces de l'ordre ou des mafieux qui se sont faits dérober, chacun possède des motivations propres qui seront dévoilées au fur et à mesure. Même s'il n'est pas parti pour vendre du rêve, Mann gère au poil son budget riquiqui et accouche d'une bobine soignée à la rythmique soutenue, quoique sans grande imagination et n'évitant pas toujours les écueils de la DTV lambda. A ce titre, nous excuserons volontiers l'avalanche de twists qui s’emboîtent dans le dernier quart d'heure et qui donnent l'impression de vouloir danser plus vite que la musique. 

Si Bus 657 sort du lot, c'est principalement pas son casting aux petits oignons de seconds couteaux du cinéma. Bien sûr, il y a Robert De Niro mais ça n'a rien de choquant lorsqu'on voit à quel point il cachetonne dans presque tout ce qu'il a fait ces vingt dernières années, notamment au rayon de la DTV bien faisandée. Ici, on se souviendra surtout de ses monologues à propos de la cigarette électronique que de son retour aux rôles de mafieux de service. Le film est porté à bouts de bras par l'impeccable Jeffrey Dean Morgan. Honteusement sous employé par Hollywood qui lui préfère de jeunes pisseux imberbes, Morgan prête sa gueule cassée et sa carrure râblée à l'anti-héros de ce film, ex-militaire rangé et malmené par la vie et livre une prestation convaincante de bout en bout, apportant ainsi une épaisseur dramatique bienvenue à un métrage qui ne s'en embarrasse pas. A ses côtés, Dave Bautista impressionne par une réelle présence à l'écran et un débit de paroles qui dépasse pour une fois les 5 lignes -grognements inclus-. Le cast est complété par une belle brochette de visages familiers dans des seconds rôles succulents : Morris Chestnut en homme de main sanguinaire, Mark-Paul  Gosselaar en flic ripou, Gina Carano qui ne tabasse personne ici et ce bon vieux DB Sweeny, aussi indispensable au rayon DTV que le sel sur la table. Le plus étonnant reste sans conteste le caméo de Kate Bosworth, intense, marquant mais tellement bref qu'on croirait l'avoir rêvé. 

En plus d'être la pub la plus chère pour la cigarette électronique, Bus 657 est une honnête série B, divertissante et bien troussée malgré un script manichéen. Il offre surtout à un parterre d'acteurs de second plan l'occasion de briller comme rarement auparavant ainsi que l'occasion à De Niro de payer des impôts en retard. Rien de bien transcendant, mais une bonne soirée canapé en perspective.  

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire