Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

30/01/2015

Le Flic de Beverly Hills 3 (1994)



Après une descente qui a tourné au drame et au meurtre de l'inspecteur Todd, Axel Foley va à Beverly Hills où il découvre que les meurtriers de son patron travaillent dans un parc d'attraction nommé WonderWorld. Se faisant, il retrouvera son ancien pote, l'inspecteur Rosewood et ensemble mettront à plat un vaste réseau de faux monnayeurs. 


Y'a-t-il une une malédiction du ''TROIS''. Décidément oui, la preuve par ce troisième volet de la série ''Beverly Hills Cop''.

Pensez donc: 
* John Landis + Eddy Murphy: Aaaaaaaahh!!!
* Dans Beverly Hills Cop 3: Uuuuuuuuugggh!!!

Avouez que ça puait la merde à 100 kilomètres. 

Je ne vous apprends donc rien en vous disant que ce troisième volet est de l'avis de presque tout le monde, à commencer par Murphy et Landis eux-mêmes, une bouse monumentale. La pire façon de clore une franchise aussi réussie et culte. 

La genèse de cet épisode n'a pas été de tout repos, avec des emmerdes qui se sont manifestés très tôt dans le processus. Aucun script décent n'a pu être avalisé malgré les constantes réécritures. La Paramount a pour sa part été très frileuse du point de vue budget et a revu ses chiffres à la baisse si bien que les Jerry Bruckheimer et Don Simpson, les légendaire producteur des deux premiers épisodes ont claqué la porte. (C'est connu, Bruckheimer ne travaille pas pour un budget inférieur à 100 millions, non mais ho!). A leurs places, le non moins légendaire Joel Silver  prit les rennes du projet, mais sans plus de succès. Au final, John Landis s'est retrouvé à la direction et Steven E.Desouza pour le script. Ce dernier est connu pour les scripts de Commando, RicochetDie Hard 1 & 2 entre autres, du tout bon, ce qui aurait du être une putain de bonne nouvelle, mais là aussi il a eu les mains liées et le script pondu est vraiment affligeant (A la base ça devait être un Die Hard dans un parc d'attraction). 

Le Flic de Beverly Hills 3 est donc un film malade d'entrée de jeu, mais c'est surtout un film con-con qu'on essaye de nous faire passer pour du caviar. A trop vouloir faire le combo idéal entre l'action et la comédie, le film foire lamentablement sur les deux fronts et n'assure ni dans l'un ni dans l'autre. L'humour est bizarrement presque absent et les scènes supposées être drôles sont juste ridicules, à peine dignes d'une série de la Dinsey Channel. On ne parlera pas non plus d'action puisque là aussi on côtoie très souvent le n'importe quoi et on insulte continuellement l'intelligence du spectateur, surtout que le scénario accumule les invraisemblances (cette histoire d'amour totalement conne et pas crédible entre Foley et chéplukommentellesappelle!), les dialogues au raz des pâquerettes et une intrigue con comme la lune. Pour pallier à ces horreurs, le film s'ingénue à placer des caméos un peu partout et c'est avec un je m'en foutisme royal qu'on identifiera ici et là les bouilles de George Lucas, John Schlesinger et d'autres dont je me branle. 

Mais à mon sens le plus gros problème du film c'est sa star elle même: La paresse dont fait preuve Eddy Murphy est sans égal. L'un des atouts de la série est justement Murphy/Foley et ses innombrables facéties et ses numéros souvent improvisés de Stand Up (souvenez qu'à l'origine, le projet de Beverly hills cop avait été proposé à Sylvester Stallone). Ici, il décide de se la jouer sérieux en proposant une version plus mature de son personnage, un peu façon Denzel Washington ou Wesley Snipes dont il enviait les rôles. C'est légitime peut être, mais c'est une grosse trahison à l'esprit de la série et avec si peu d'atouts dans cet épisode en particulier, les réticences de Murphy ont définitivement fait sombrer le film et la franchise avec. John Landis et Bronson Pinchot (Serge, dans le film) racontent qu'à l'époque, Murphy était assez déprimé par les échecs successifs de ses trois derniers films et avait très peur de ne plus être pris au sérieux en tant qu'acteur. Il avait besoin de ce rôle, mais paradoxalement ne faisait rien pour mettre toutes les choses de son côté. Landis explique même qu'il s'est très souvent senti frustré par la manie qu'avait eu Murphy à mettre à plat toutes ses tentatives pour rajouter de la comédie à un film qui en est un à la base, mais sans succès. 
Dommage, car le film s'en ressent énormément. Rendez-vous compte, Eddie Murphy n'en a tellement plus rien à foutre de son personnage qu'à mi parcours il troque son célèbre blouson de football et ses baskets blanches contre sa propre conception du glamour 90's: 

Pas de doute, on est bien dans les années 90's.


En somme Le Flic de Beverly Hills 3 est un ratage dans les grandes largeurs et d'une nullité abyssale dont rien, absolument rien n'est à sauver et qui a contribué à enterrer définitivement la franchise pourtant prometteuse Beverly Hills Cop. A réserver exclusivement pour les masos. 

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