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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

08/02/2012

(2011 ) حكايات تونسية


Shems est amoureuse mais son fiancé la trompe. Ines est psychanalyste divorcée et vit pleinement sa sexualité, ce que réprouve beaucoup sa fille unique. Sabrine est belle, riche et intelligente mais peine à trouver l'homme idéal. Chahinaz est mariée depuis 8 ans mais ce n'est qu'une façade, au fond elle est malheureuse et au bord du divorce. Hassen rentre au pays après une longue absence suite au décès de sa femme. Il est pris sous l'aile de son vieil ami Mo, dont la fortune provient du trafic de drogue. Et de l'autre côté de la planète, Sami, le taxiste raconte ses déboires pour sortir la tête hors de l'eau dans un contexte économique et social ardu. 

Il est difficile de parler de ce film et de passer à côté du tollé qu'il a créé. Indignation totale, les qualificatifs fusent de partout traitant le film de tous les noms, ''Une honte, une honte totale!!!!''. Pour ma part, je pense qu'en plus d'être totalement stupide, cette polémique n'a tout bonnement pas lieu d'être. Je dirai que c'est plutôt une mode qui ressort à chaque nouvelle production tunisienne pour la taxer de tous les noms. La plus part des mécontents souligne le fait que les sujets abordés soient ''indécents''. Le film de Nada Mezni parle en effet de femmes libérées qui parlent ouvertement de sexe, qui font la bringue, se soûlent la gueule et couchent sans lendemain. Personnellement je ne trouve rien d'indécent en cela, je ne vais pas me voiler la face (mais là encore on va me traiter de sale gaucho). Il y a une grande différence entre aller regarder un film et être d'accord avec son sujet, point barre. Je trouve même le film un peu timide, contrairement à ce qui se fait d'habitude aucune nudité n'est montrée, ni scène de sexe, ni même le moindre baiser... Si l'on considère les décolletés et mini jupes comme de l'indécence, alors oui, c'est bien le seul écart qu'enregistre le film.
On a aussi reproché au film (encore une fois) de ne pas refléter la réalité tunisienne, et malgré que la réalisatrice scande sur tous les médias qu'elle a voulu transcrire le train de vie d'une certaine catégorie seulement, je dois admettre qu'elle l'a bien cherché, la faute à une certaine insistance sur le titre ''Histoire tunisiennes'' (y'a pas photo) et la mention murmurée en voix off au générique du début : conforme aux critères tunisiens. Alors bon faudrait savoir ce que tu veux Nada!

Si l'on veut vraiment chercher des poux au film, c'est plutôt du côté du scénario qu'il faut pencher. Le problème de ce ''7kéyéte Tounsia'' est qu'il n'a pas de fil conducteur, la réalisatrice se contente d’enchaîner les scénettes les unes après les autres sans grands efforts pour construire une trame particulière, sans créer de tensions ni d'enjeux qui attiserait un tant soit peu l'intérêt. Pour ma part, je trouve assez plaisant cette succession de tranches de vie des ces charmantes demoiselles. Mais je ne trouve pas pour autant que ça fasse un film à part entière, au mieux un épisode d'un feuilleton comme ''Casting'' ou ''Mektoub'' dont la réalisatrice s'inspire énormément. Le scénario n'hésite pas non plus à user des clichés habituels, du coiffeur pour femmes qui est une vraie tapette au mari bien sous tous les rapports mais qui au fond est homo en passant par le jeune minet qui saute tout ce qui bouge ''parce qu'il est un homme, un vrai''.  De plus je n'a pas encore compris le rôle de Taoufik el Ayeb, en narrateur souvent en voix off qui, lui, nous raconte ses déboires et ses problèmes à n'en plus finir. On pourrait croire que c'est fait exprès afin de faire une comparaison entre les deux mondes exposés dans le film, mais le rôle est tellement mal exploité que je me suis posé la question. Je n'ai pas vraiment vu une utilité particulière à cet ajout, mais je l'ai plutôt perçu comme un quota glissé là pour ne pas que le film se fasse taxer d'élitisme. Je n'ai pas non plus vu l'intérêt du personnage de Mo (gros macho dealer de came, bouffeur de femmes mais cocu lui même) à part celui de verser plus encore dans le Bling-Bling.

Sinon, si l'on veut bien mettre tous ses inconvénients de côté, le film ne manque pas de qualités, spécialement du point de vue technique. Visiblement la jeune réalisatrice connait bien son boulot et sait soigner ses images.  Elle met en valeur avec brio la collection de belles gueules dans son casting, déjà vus dans les productions cactus. Notons aussi un superbe travail de photo hyper léchée, une utilisation judicieuse (et inédite) de la caméra, notamment en caméra portée (la réalisatrice à commencé sa carrière par les documentaires) et surtout une très belle bande son composée par la violoniste Yasmine Azaiez qui tient aussi le rôle principal. Qualités qui sont malheureusement assez rares dans les films tunisiens, d'ou le mérite de la réalisatrice qui au moins présente un produit fini à l'image de ses personnages: formellement beaux à défaut d'être pleinement consistants.

Dommage que les tentatives de faire du neuf, d'essayer de faire des films de genre, ou de pur divertissement se heurtent toujours à un mur d'indignations. après tout pourquoi faut-il absolument que les films tunisiens restent cantonnés au registre auteurien et doivent impérativement être le miroir de sa réalité?  



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