Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

14/10/2010

Eyes Wide Shut (2000)



KeSKeCé:

Mr et Mme Hartford sont des gens très très bien, avec une vie de couple très très bien et une gentille fifille très très bien. Un jour après avoir fumé du hasch, Mme Hartford avoue à son mari avoir sérieusement eu envie de le plaquer pour un mystérieux inconnu (la grosse cochonne). Du coup Mr Hartford se trouve sens dessus dessous...

Je baise, tu baise, il baise, nous... :

"EYES WIDE SHUT" est avant tout le dernier film de Stanley Kubrick qui n'avait plus rien tourné depuis 1987 année de "full métal jacket". Autant dire qu'il était fort attendu ce film. Pour ne rien arranger, le tournage s'est étalé sur presque deux ans et comme d'habitude chez kubrick, rien n'a filtré sur le scénario ou la trame . Résultat: Producteurs, Acteurs, journalistes et critiques étaient sur les dents. Et pour finir, le réalisateur mourut juste avant d'avoir pu terminer le montage... Enfin, tout ça pour dire que ce film était attendu au tournant et prêt à se faire massacrer par la profession, ce qui finit par arriver.

Pourtant, si ce n'est pas vraiment un chef-d’œuvre, Eyes Wide Shut se révèle être une brillante étude de mœurs sur le comportement humain en cas de crise. Ici: que feriez vous si votre femme vous avouait qu'elle aurait voulu baiser sauvagement avec le premier venu sans aucun regret? La réponse la plus vraisemblable est: je ferais exactement pareil!! et c'est ce qu'explique kubrick tout au long de son film. Peu à peu, Bill Hartford se trouve confronté à la tentation d’abord chez une de ses clientes qui lui avoue son amour secret puis par une prostituée qui l'invite chez elle. Vient ensuite l'idée de l'adultère à proprement parler symbolisée par la scène du bal masqué. Bizarrement c'est celle qui est restée dans la mémoire de tous, souvent décriée par la critique et la plus part des spectateurs qui n'y ont vu qu'une ''vulgaire scène de partouze". Pourtant c'est la scène la plus importante, le point d'orgue et le véritable enjeu du film. Là, on ne rigole plus, c'est la débauche, le point de non retour. Bill est prêt à succomber mais il est vite rattrapé par sa conscience symbolisée par l'inconnue masquée qui finira par le racheter.

A partir de la, une deuxième partie commence où Bill se rend compte ce tout ce qu'il a risqué. Sa cliente est finalement partie vivre ailleurs avec son mari, la prostituée qui l'a invitée était en fait séropositive , son ami qui lui a refilé le tuyau sur l'orgie a mystérieusement disparu et la fille qui l'a racheté a été retrouvée morte dans son motel. Suivront alors prise de conscience, regrets, aveux et une possible baise avec Mme Hartford que l'on ne verra pas ...

En gros ce que l'on a reproché à kubrick c'est d'être plus accessible. On n'arrive pas à croire qu'on a attendu tout ça pour que Kubrick nous dise:
*faites gaffe aux putes!
*restez fidèle à votre femme!
*utilisez le préservatif!
mais aussi et surtout
*la drogue(même douce) c'est de la merde!!

Eyes wide shut est resté victime de son propre phénomène mais il n'en reste pas moins très conseillé car incontestablement une œuvre importante et indéniablement personnelle du maître. Envoutant, hypnotique, lancinant, tout le film baigne dans cette froideur clinique qui caractérise tous ses films. Là ou un Spielberg succomberait à un effet lacrymal du plus mauvais goût (ce qui lui est déjà arrivé sur Schindler's list) Kubrick n'accepte aucun compromis, filme ses personnages sans aucun partis pris, voir même sans aucune compassion, n'arrondit pas les angles et préfère laisser le spectateur seul juge.

Une œuvre qui mérite amplement une réévaluation alors laissez-vous tenter dès que l'occasion se présente :)

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