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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

24/07/2015

Sea Of Love (1989)

A New York, deux hommes sont assassinés. Tous deux célibataires, ils organisaient leurs sorties amoureuses par l'intermédiaire d'un magazine spécialisé. Ils ont été tués d'une balle dans la nuque au son de la mélodie "Sea of love". Les deux policiers chargés de l'enquête rencontrent alors les correspondantes des victimes. L'un des policiers, Frank, séparé de sa femme, obsédé par son métier, tombe amoureux d'Helen, hautaine et sophistiquée. Mais la jeune femme est mystérieuse, ses propos ambigus, Frank la croit coupable...


Harold Becker n'a jamais été un grand cinéaste, loin s'en faut. Pour beaucoup, il restera le réalisateur de TAPS, premier film à faire connaitre un tout jeune Tom Cruise en cadet teigneux. En 1989, il réussit pourtant la passe de trois en réalisant coup sur coup trois excellents films qui recevront un accueil critique et commercial mérités : City Hall en 1996, Malice en 1993 et Sea of Love en 1989. Le reste de sa carrière se perdra dans deux films calamiteux passés aux oubliettes, Code Mercury avec Bruce Willis et L'intrus avec John Travolta. 

Par son sujet sulfureux, Sea Of Love rappelle grandement Basic Instinct, sorti trois ans plus tard et devenu depuis LA référence du thriller érotique. Un sujet sensiblement similaire donc, avec ces meurtres mystérieux, la traque d'une tueuse en série par un flic borderline mais tenace... Sea of Love diffère pourtant beaucoup du film de Paul Verhoeven car -forcément- moins sexy mais surtout, le film digresse très tôt dans son propos et préfère s'intéresser à tout ce qu'il y a autour de l'enquête. Filmé comme une partition de Jazz, le film est plus porté sur le drame que sur le policier. A ce titre, le dénouement de l'intrigue est envoyé à la va vite et fait franchement l'effet d'un pétard mouillé. L'intérêt dans Sea Of Love réside ailleurs, et c'est tant mieux, car vu comme ça, il n'a rien de plus à proposer que les téléfilms de luxe qui ont fait les beaux jours de la défunte Hollywood Night.

Le film est évidemment porté de bout en bout par un Al Pacino très à l'aise et très intense. C'est son histoire que nous suivons, dans laquelle intervient cette enquête qui, pour lui, en vaut bien une autre. Fatigué, désabusé, accro à la bouteille, il livre une des prestations qui seront par la suite sa marque de fabrique -qui a dit cabotinage?-. A l'époque, ce film arrivait à point nommé pour relancer la carrière de l'acteur, alors en dents de scie : Si son rôle dans le Scarface de Brian de Palma en 82 est resté dans les mémoires, ceux dans Cruising 80 et Révolution en 85 ont été des échecs cuisants l'ayant éloigné des plateaux de tournage.  Le personnage de Franck Keller lui donne donc l'occasion de se remettre en selle et de livre une performance dont il a le secret.  Sea Of Love, c'est l'histoire Frank Keller lui-même. C'est l'histoire de ce flic au bout du rouleau qui se démène comme un diable pour trouver une issue à son quotidien, un sens à toute la merde qui l'entoure et dont il est témoin en première loge. C'est aussi l'incapacité du policier de nouer une quelconque relation ''normale'' sans que ça parte en sucette. C'est en ce point que le film devient des plus intéressants, surtout lorsqu'on sait que le flic tombe amoureux de son premier suspect -en la personne de la superbe Ellen Barkin-. Rien n'est fait pour dissiper le doute et les ébats sexuels des deux personnages revêtent une urgence et un danger palpables. Parfois mêmes comiques, à l'instar de certaines scènes où Pacino succombe à ses accès de paranoïa.  Comiques aussi, presque toutes les scènes qui impliquent John Goodman, et dont on se demande vraiment ce qu'il fiche là, tant son personnage est mal exploité. 

Alors bien sur, avec le temps, pleins d'autres films du genre sont passés par là -notamment le fameux Basic Instinct- qui ont haussé la barre aussi bien dans le sexe que dans l'action, ce qui fait qu'à revoir Sea Of Love de nos jours, le film se révèle assez désuet, voire assez vide. La performance de Pacino elle même a elle aussi perdu de sa magnificence puisque l'acteur l'ayant tellement reproduite depuis qu'elle en est devenue caricaturale. Sea of Love se revoit donc avant tout comme un produit de son époque qui as pas mal vieilli mais qui réserve tout de même quelques beaux moments de cinéma.  

  

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