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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

15/06/2015

Mad Max, Fury Road (2015)


Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d'un véhicule militaire piloté par l'Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s'est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…


Hell is where the heart is

30 ans. C'est le temps qu'aura mis l'arlésienne de George Miller, et le fantasme absolu de cinéphiles pour voir débarquer une nouvelle aventure du taré Rockatansky. 30 ans durant lesquelles ce projet fou a connu les affres du Development Hell. Une polka endiablée depuis le moment ou l'idée de faire une suite à germé chez Miller et le moment ou le clap de fin a été officialisé : On le fait, on le fait plus, on le fait mais pas tout de suite tout de suite. On le fait avec Mel, on le fait sans Mel, On le fait avec Heath Ledger, On le fait avec Tom Hardy. Bref, une chiée d'obstacles qui voit ici sa concrétisation sous forme d'immense feu d'artifice, un coup de poing dans l'estomac qui rappelle tout ce que le cinéma des 20 dernières années doit à la franchise: Du grand spectacle outrancier, rageur, sale et méchant.

It's Alive! It's Alive !!!

La promotion de ce quatrième volet à débute sur les chapeaux de roues -excusez le jeu de mots- :  A la première bande annonce diffusée succède un raz de marée enthousiaste de la part de la ciné-sphère. Fait assez rare pour être mentionné, Mad Max Fury Road a fait l'unanimité très tôt, comme si tout le monde voulait désespérément qu'il marche, qu'il soit aussi bon que le veut la légende. Très peu de films peuvent se targuer d'avoir eu un pareil accueil, surtout pour une suite. Mais il est vrai que la présence aux commande du créateur de la saga et réalisateurs de l'intégralité des épisode apporte un gage de sérieux non négligeable, et même si George Miller n'avait plus rien réalisé depuis  2011 et ses deux ...hmm... Happy Feet. Boostée par un tél engouement, la production n'y est pas allée de main morte en balançant à un rythme soutenu teasers, trailers, spots Tv, extraits, affiches officielle ou pas, jusqu'à frôler l'indigestion. Aucun problème, les fans en redemandent et n'en peuvent plus d'attendre la date de sortie fatidique. Dans un désert cinématographique aseptisé, Mad Max Fury Road est attendu comme le Messie, perçu comme l'élu, celui qui va tous nous sauver des blockbusters standardisés à haute teneur en super-héros. Rien que ça. 

Though I walk through the valley of death I will fear no evil, for I am the evilest motherfucker in the valley

Fury Road est à l'image de ses bolides supra customisés : Une machine de guerre, sale, méchante, musclée et carburant à toute volée. Point de révolution de l'univers Mad Max, ce quatrième volet se contente d'en extraire la quintessence -le désert, les bagnoles, le pétrole, les méchants et les moins méchants- dans un spectacle effréné de bruit et de fureur qui décolle la rétine.  La plus grande réussite de Fury Road c'est ça : Un spectacle non stop qui pète de partout, délire visuel ultra-violent qui allie les dernières technologies d'effets numériques aux bonnes vieilles cascades ''faites à la main'' qui sentent bon la taule froissée. Un spectacle et une manière de faire qui manquent cruellement dans le paysage cinématographique actuel. Non seulement pour la technique- on a rarement vu autant de lisibilité depuis des années-, mais aussi pour toute l'approche décomplexée et de l'univers nihiliste et foisonnant qu'il dépeint. Pris à part sans aucune autre considération, le film est une pur réussite.

Comme le quatrième volet d'une des sagas les plus adulées du monde, c'est une autre histoire. 

Suite, prequel, reboot, la question s'est beaucoup posée. Pourtant le fil n'en fait pas grand mystère puisque dès les premières images, le Max qu'on nous présente a clairement perdu la boule. Ce qui semble une progression logique, même si elle tranche considérablement avec la fin optimiste du tant décrié troisième épisode.  Toujours hanté par la mort de sa famille, il déambule dans le grand désert sans but avant de se faire capturer. 

Tom Hary prête ses traits au nouveau Max Rockatansky. Il est pratiquement impossible de succéder à Mel Gibson, surtout dans ce rôle en particulier et Tom, malgré sa belle gueule, n'est pas franchement le choix du siècle. Il campe une version moins barrée que Gibson, il est plus taiseux et ne prononce pratiquement que deux trois phrases tout le long du métrage. Une relecture qui a le mérite de ne pas tomber dans la redite mais qui peine à remporter l'adhésion, à défaut de scènes vraiment Badass qui le mettraient en valeur. D'ailleurs ce Fury Road n'est pas tant le film de Mad Max que celui de Furiosa, le personnage interprété par Charlize Theron qui lui vole totalement la vedette et vampirise l'écran. Certains reprocheraient le fait que Max soir un simple passager de son film, ce serait oublier qu'il a toujours été dans les films, un héros réticent et peu enthousiaste qui pense avant tout à sa propre peau. Un John McClane version post apocalyptique. Il en va de même ici quand il offre son assistance bon gré mal gré à un groupe de survivantes hyper bien gaulées. On pourra aussi reprocher au film la minceur de son script. Franchement, qu'est-ce qu'on en a à foutre au vu des idées de génie qui se trouvent dans chaque plan ? L'histoire est certes linéaire (aller-retour) mais Miller en tire le maximum et exploite à fond cette trame et il le fait avec tellement de maîtrise que plus rien d'autre ne compte. Et puis surtout, il ne prend jamais nos vessies pour des lanternes et ça, ça change. 

Fury Road est un film dingue, dingue, dingue, qui tient toutes ses promesses mais qui reste indéniablement inférieur à ses prédécesseurs, notamment le deuxième épisode qui tient encore très bien la comparaison malgré son âge. S'il ne rajoute pas grand chose à la mythologie du personnage, il vaut surtout par la démonstration de force que fait Miller et la leçon de cinéma qu'il donne à tous les décideurs en col blanc qui claquent des montagnes de fric dans des daubes sans saveur. Une façon de dire qu'un autre cinéma est possible. Bande d'enfoirés.   

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