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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

28/01/2011

Edge Of Darkness (2010)

Edge Of Darkness marque le retour devant la camera de l'icône du cinéma qu'est Mel Gibson dont le dernier rôle avait été dans l'insipide ''Signs'' en 2002. Putain 8 ans, comme dirait Jaques Chirac. Entre temps Mel avait plutôt fait parler de lui dans les revues people pour ses innombrables écarts de conduite et des déclarations fracassantes sur les juifs, les homos, son ex femme et j'en passe. Il s'agit de l'adaptation sur grand écran de la mini série anglaise du même nom et par le même réalisateur Martin Campbell a qui l'on doit la résurrection de James Bond (Casino Royale).
Pour moi ce n'est pas seulement le retour de deux grands noms du cinéma d'action, mais plus encore, un retour aux sources du polar urbain des années 70.

Il y a du William Friedkin dans ce film, une esthétique, un rythme et des thèmes qui lorgnent plus du film noir que des clichés des ''Actionners'' bourrins que nous avons l'habitude de voir depuis ces 5 dernières années. Beaucoup reprocheront d'ailleurs sa lenteur de cadence, le traiteront même d'ennuyeux. Mais ce n'est pas le cas: Edge Of Darkness ne joue tout simplement pas sur ce terrain là.
Evoluant dans la plus pure tradition du Revenge Movie, le film tisse lentement mais sûrement sa trame et ses enjeux, instaure son climat paranoïaque et présente sa galerie de personnages et de personnalités, jamais complètement noirs, jamais complètements blancs. La réalisation inédite de Martin Campbell tout en finesse se refuse à toute surenchère visuelle, sans pour autant perdre de son efficacité. Ici, point d'explosions spectaculaires. La violence arrive comme un éclair, fulgurante, nette et sans bavures pour disparaître aussitôt. Elle n'est jamais gratuite et sert fidèlement de ressort dramatique plus qu'autre chose. Plus encore que par sa conception et son approche réaliste, la comparaison avec les polars d'antan tient aussi dans le message subversif et la morale qui parait déplacée dans ce monde du politiquement correct: Les fils de pute doivent payer, peu importe ce qu'il en coûte. De vieux thèmes d'un Dirty Harry ou d'un Charles Bronson.
L'autre point fort revient évidemment à l'immense acteur, Mel Gibson dans un rôle qu'il connait sur le bout des doigts, celui du père veuf et revanchard qui fait le deuil de sa fille unique tout en menant une enquête qui le mènera dans les milieux troubles de la politique et de la corruption. Mel est égal à lui même, vampirise chaque scène de par sa présence et la charge émotive qu'il dégage. A l'image du film, il est lui aussi froid, méthodique, imprévisible, brutal et ne recule devant rien pour assouvir sa vengeance. En quelques minutes il nous fait réaliser à quel point il avait manqué au paysage cinématographique actuel et à quel point il est jouissif de le revoir en si grande forme.
Là ou le bas blesse par contre c'est ENCORE UNE FOIS, au niveau du scénario. A trop vouloir jouer la carte de la conspiration, on perd très souvent le fil de l'histoire au profit de sous-intrigues parfois vraiment grotesques. Le film aurait gagné en lisibilité si les scénaristes avaient supprimé plus de personnages au profit d'autres. Bien sûr le rôle titre est impeccable, mais il laisse sur sa faim. Je fais surtout allusion aux dialogues de Mel avec sa défunte fille qui avaient un potentiel énorme mais qui demeurent ici anecdotiques. Autre potentiel foutu en l'air est celui du méchant de service incarné par Danny Huston (qui semble abonné aux rôles de trou du cul depuis quelque temps). Son personnage ne dépasse pas le stade de caricature alors que j'aurai souhaité en savoir plus sur lui et ses motivations en tant que grand Buisness Man aux mains sales comme il en pullule sur terre.

Malgré tous ces point faibles qui empêchent le film d'être le vrai polar choc que j'avais espéré, Edge Of Darkness n'en demeure pas moins une vraie réussite à mi chemin entre l'éco-polar et le thriller politique d'une technicité sans faille et avec un casting 4 étoiles.



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