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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

01/10/2014

Les Tortues Ninja: le Film (1990)



Un clan de voleurs silencieux sévit au cœur de New York. En pleine enquête sur ces mystérieux méfaits, la journaliste April O'Neil est sauvée d'une agression par Raphael, l'une des quatre tortues humanoïdes vivant dans les égouts avec Splinter, un rat expert en arts martiaux. Avec l'aide d'April et de Casey Jones, un justicier auto-proclamé aux méthodes douteuses, les tortues Ninja devront affronter le clan d'Oroku Saki alias Shredder, un vieil ennemi de leur maître...


Cowabunga! Ce cri de guerre résonne encore 25 ans plus tard dans les oreilles de toute une génération qui a reçu en pleine face la déferlante Tortues Ninja, durant le milieu des années 80 puis les années 90. Véritable phénomène de société qui s'est décliné pratiquement à toutes les sauces et sur tous les supports, les TMNT -pour Teenage Mutant Turtle Ninjas en VO- n'ont jamais vraiment disparu des radars cathodiques et affichent une belle longévité qui ferait pâlir plus d'une franchise. A l'heure ou s'apprête à sortir un reboot de la série, petit retour en arrière sur l'aventure des amphibiens mutantes au cinéma.  


Kevin Eastman et Peter Laird ne se doutaient probablement pas que leur gribouillis un soir de déconne de 83, mettant en scène quatre héros un peu spéciaux, allaient devenir de véritables icônes des 80's pour des générations à venir - en plus de régler de façon définitive les problèmes d'argent de leurs créateurs-. Les TMNT, c'est donc avant tout de la déconne, et quand le premier Comic-book est mis en vente à compte d'auteur -grâce notamment au prêt d'un oncle sympa et d'un chèque de remboursement d'impôts qui ne l'est pas moins- c'est surtout par envie de parodier les comics à succès qui sortent à l'époque, plus précisément ceux de Franck Miller : Daredevil, évidemment - les ninjas de la Main deviennent le Foot Clan, Splinter le mentor renvoie à Stick le justicier aveugle... - ou encore Ronin. Leur publication rencontre un beau succès et les numéros disparaissent en un clin d’œil. Il faut dire que l'idée était bien trouvée : Prendre des tortues, pas spécialement réputées pour leur vivacité, les transformer en ados Ninjas aussi doués en baston qu'en tchatche, ajouter un peu d'exotisme asiatique et des références à la renaissance européenne, fallait y penser.  Le véritable tournant viendra, lui, trois ans plus tard lorsque les heureux papas de la BD signeront un deal pour le merchandising de leurs personnages, incluant dans la foulée un passage par le petit écran via une série animée. La machine est définitivement lancée. 

Si aujourd’hui, l'idée de porter à l'écran un phénomène de la Bd qui a en plus déjà fait ses preuves à la télé est l'évidence même, il en allait autrement en 1990. L'idée d'un long métrage en live action n'avait pas convaincu les studio et cette production sera- chose inédite- indépendante et co-pilotée par  la mythique Golden Harvest. La réalisation sera confiée à Steve Barron, un prodige du video clip -Michael Jackson, David Bowie, ZZ-Top, Bryan Adams, Tears For Fears... - et les effets spéciaux, notamment les animatronics, seront confiés à Jim Henson le papa du Muppet Show. Le film sera un succès phénoménal - le plus gros de la Golden Harvest sur le sol américain- et restera pendant longtemps le film indépendant le plus rentable de l'histoire, engendrant dans la foulée deux autres suites en 91 et 92. A bien regarder le film 25 ans après sa sortie, il est claire que ce succès est plus du à la fanbase déjà acquise de la franchise qu'aux qualités intrinsèques du métrage. 

La bande dessinée d'origine créée en 83 était peut être une parodie mais elle a vite évolué vers plus de consistance et a su créer son propre univers, sombre et violent avec en filigrane un arc assez intéressant sur les luttes intestines dans le groupe pour la place de leader. Pour le passage à la télé, il était évidemment hors de question de s'encombrer de pareilles considérations et le tout a été édulcoré au maximum au profit d'une audience plus grand public, voire principalement enfantine. Le film de 90 est beaucoup plus une adaptation de la série plutôt que du comic book puisqu'il s'adresse au même public et garde la même légèreté enfantine. Il est d'ailleurs assez amusant de faire la comparaison avec les adaptations actuelles hyper formatées, surtout pour un premier épisode d'habitude largement dominé par l'Origin Story : Pas de ça ici, en 90 la folie TMNT est telle que le film suppose d'office que le spectateur connait l'histoire sur le bout des doigts et l'origine des mutants est expédiée en un flash back qui dure quinze secondes. Qu'est-ce que tu dis de ça, Christopher Nolan? Le film ne  s'encombre d'aucune épaisseur et livre le service minimum côté enjeux -on ne sauvera pas le monde mais seulement New York d'un gang d'ados braqueurs-, le scénario préférera s'attarder sur les -très nombreuses- facéties du groupe et les vannes qui ne volent pas très haut ce qui en résulte un métrage déséquilibré et au ventre mou, avec finalement très peu d'espace pour la baston. Y'a le mot ninja dans le titre, quand même. Esthétiquement, il tient pas mal le coup et s'inscrit bien dans l'ère 90 surtout dans les plans urbains nocturnes mais manque cruellement d'une touche personnelle de la part du réalisateur, un grain de folie qui le rendrait mémorable. 

Le premier épisode des Tortues Ninja n'est pas vraiment un chef d’œuvre, loin s'en faut, sa réussite fracassante au box office étant largement imputée à la folie  TMNT à l'époque. A défaut d'être réellement mémorable, il est juste sympathique et bénéficie d'un savoir faire solide, surtout pour les animatronics, hallucinants, même aujourd’hui.

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