Michael Mason, un pickpocket américain, devient l’homme le plus recherché par la CIA à Paris lorsqu’il vole ce qu’il croyait être un simple sac. Sean Briar, l’agent chargé de l’enquête, se rend rapidement compte que Michael n’est qu’un pion dans le vaste complot qui se prépare, et il le recrute pour remonter jusqu’à la source. Commence alors une course contre la montre, où les deux hommes vont devoir faire équipe pour déjouer les plans d’une puissante organisation dont ils sont désormais les cibles...
Baston day,
Bastille Day, c'est comme Indepence Day mais avec la Bastille à la place. Comprendre que ça se passe à Paris (ou Péwrisss en américain). Bref. A croire que le film d'action à Paris est en passe de devenir un genre en lui même : Taken, 3 days to Kill, From Paris with Love, Gunman... On aime Paris, et qui aime bien explose bien. Sauf que là, manque de bol total, la réalité a vite fait de rejoindre la fiction puisque le 14 Juillet 2016 -date de sortie prévue pour ce film- a coïncidé avec les attaques terroristes de Nice, ce qui a entrainé la déprogrammation du film deux jours après sa sortie.
Chose difficile à croire, Bastille Day n'est pas une production Europacorp/Luc Besson. Pourtant, il en recèle toutes les tares (avec le cadre parisien aussi) : un scénario rachitique et pas mal concon qui repose uniquement sur le pitch de départ -, une action filmée par des gosses de CM2 entre deux cours et des retournements de situation débile en veux-tu en voilà. C'est bien maigre tout ça, surtout de la part de James Watkins, responsable de l'excellent Eden Lake, qui réalise ici en plus de co-écrire le scénario. C'est bien dommage car, tout comme Gunman cité plus haut, le film s'appuie (volontairement ou pas) sur des thématiques dans l'air du temps : le terrorisme qui vise de plus en plus l'Europe et la France en particulier, la brutalité policière, la manipulation des masses... bref, un terreau assez fertile pour peu qu'on veuille bien se donner la peine de creuser un minimum et de traiter tout ceci avec sérieux. Mais de sérieux, il n'y en a point dans cette entreprise. Et puis on n'est pas là pour ça , hein. Ca va !
Le film sert uniquement de véhicule à la star Idris Elba, impeccable en toute circonstance, qui donne -encore une fois- toute la mesure de sa Badasserie en cassant du terroriste et en infligeant un carnage monstrueux dans les rues de Paris. On ne le dira jamais assez, Elba est une bombe à retardement, en attente du vrai rôle qui fera exploser son talent car ce n'est pas avec ce Bastille Day qu'il fera des étincelles.
Le reste du casting est loin d'être dégueu aussi. Le film est d'ailleurs un prétexte pour caster un membre de la série Game Of Thrones au choix. Cette fois c'est tombé sur Richard Madden/Robb Stark qui forme un duo improbable avec Elba. Madden joue le rôle, plutôt bien d'ailleurs, d'un pickpocket qui chourre le mauvais colis et se voit donc inculpé de crime terroriste. Le quota français est assuré par Charlotte leBon, José Garcia, Eriq Ebouaney et Thierry Godard. Ah oui, la sublimissime Kelly Reilly (qui a déjà tourné avec Watkins dans Eden Lake) est également présente. Et je l'aime.
Bastille Day est un film d'action de plus à ajouter à la longue liste de ceux fabriqué à la chaine qui malgré un potentiel intéressant et un casting solide se contente de suivre son cahier de charges et finit surtout par ressembler à un DTV lambda vite vue, vite oublié.
Atef Attia
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire