Des étudiants en anthropologie se rendent en Amazonie pour démentir les rumeurs de tribus cannibales. Sur place, ils rencontrent Mike et Joe, deux Américains trafiquants d'émeraudes et de cocaïne, ayant réduit des indigènes à l'esclavage. À la suite du mauvais traitement des indigènes par les trafiquants, du viol et du meurtre d'une jeune fille de la tribu ainsi que d'autres tortures infligées à leur peuple, les indigènes se révoltent contre leurs tortionnaires. Ces derniers vont être soumis aux pires outrages.

La
jaquette du film ne fait de mystères sur ses intentions, pour preuve ses jolies
demoiselles légèrement vêtues et aux nichons bien remplis qui se font dépecer
par des indigènes. En haut, une étiquette qui proclame haut et fort que le film
a été banni (à l'époque) dans 31 pays et que c'est le film le plus violent qui
ait jamais été tourné. Ce n'est probablement pas faux: Cannibal Ferox ne
cherche pas midi à quatorze heures et ne s'embarrasse pas de fioritures, il va
droit au but et n'a pas d'autre ambition que de faire étalage de scènes gores à
la limite du soutenable et par la même occasion de mettre en valeur les talents
de maquilleur et spécialiste des effets spéciaux sanglants Gianetto de Rossi.
Sur
un scénario con-con digne des productions actuelles des studios américains (3
belles demoiselles seules, se mettent en tête d'aller en foret vierge pour
démontrer l'existence des pratiques cannibales au sein de la communauté
indigène. Elles rencontreront deux malfrats en cavale qui les conduiront à leur
perte), le film aligne des boucheries réjouissantes ou répulsives, au choix
avec un sens certain du masochisme. Aussi pourrons nous admirer cette
éventration d'un personnage pour se repaître de ses intestins, cette scène
culte du scalp (le cerveau, c'est bon pour le cholestérol), cette énucléation à
la machette (quelle précision) mais aussi la plus célèbre (pour faire ombre à
l'empalement à la poutre de Cannibal Holocaust) cette charmante nymphette suspendue
par des crochets dans le corps et j'en passe et des meilleures.
Les
animaux ne sont pas en reste non plus, dans la plus pure tradition de l'époque
(Certains diront ce sont eux qui s'en prennent le plus sur la gueule). Ainsi,
Cannibal Ferox fait encore plus fort que National Geographic en filmant un
papillon qui se fait bouffer par un indigène (pour conjurer le mauvais sort,
essayez pour voir), un autre qui se fait bouffer par une tarentule, la même
tarentule qui se fait écraser, un tapir qui se fait étrangler par un anaconda,
un tigre qui bouffe un singe perché sur un arbre.... bref du grand reportage
animalier avec zooms gratuits à l'appui. Pas très écolo tout ça. Malheureusement,
le film n'offre rien de plus que ces scènes sanglantes pour les amateurs du
genre, il ne fait que copier son modèle en foutant à la trappe tous les
messages qu'il véhiculait et en se focalisant sur son aspect gore.
Cannibal
Ferox est donc une série Z purement anecdotique et qui a fait les beaux jours
des video-clubs VHS. Son réalisateur à choisi la voie de la facilité et de l’opportunisme
en copiant sans vergogne un modèle, Cannibal Holocaust, qui -lui- avait au
moins le mérite d’offrir un minimum de profondeur et plusieurs niveaux de
lecture. A réserver donc un uniquement aux amateurs de sensations fortes pas
trop exigeants.
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