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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

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Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

16/05/2011

Voyage Au Bout de l'Enfer (1978)

Le traumatisme post Vietnam aura eu au moins le mérite d'avoir généré des oeuvres puissantes et dérangeantes à classer au panthéon du cinéma US de la fin des années 70.

Beaucoup ont traité le sujet de différentes façon dont de grands noms tels que Coppola (Apocalypse now), Brian DePalma (Outrages) et bien sûr Oliver Stone (Entre Ciel et Terre, Platoon, Né un 4 juillet) mais chacun à traité un pan de cette guerre en particulier, que ce soit l'avant, la guerre à proprement parler, ou le choc post-traumatique qui en a découlé.

Avec ''Voyage au Bout de l'Enfer'', Michael Cimino brasse d'un coup toute la période allant de 1968 à 1975 dans une fresque magistrale sur l'amour, l'amitié, le passage à l'age adulte, le sacrifice et le don de soi mais aussi sur... la roulette russe.

Durant 3 heures le film suit le destin de 3 jeunes américains issus de la classe moyenne qui sont sur le point de partir pour une guerre dont ils ne savent rien et qu'ils sous estiment dangereusement.
Tout au long de la première partie du film, le réalisateur dépeint tout ce que ces personnages ont à perdre en allant au Vietnâm. Ils laissent derrière eux pères et mères, femmes pour certains et un semblant d'une vie normale, même si finalement peu reluisante. Forcément cette partie est la plus festive, symbole de toute l'insouciance de la jeune amérique idéaliste: l'on assiste au mariage d'un des 3 amis et de la soirée de beuverie qui s'en suit. Pourtant deux incidents augurent déjà une funeste destinée: une dispute avec un béret vert, visiblement à côté de ses pompes et surtout ce verre de vin rouge que la nouvelle mariée renverse sur sa robe et s'en trouve peinte en rouge sang...

La 2ème partie nous plonge brutalement en plein horreur vietcong, sans ménages et sans gants. L'atrocité de la guerre qui n'épargne rien ni personne ou cette scène culte entre DeNiro et Christopher Walken (dans le rôle de sa vie) obligés par leur geôliers à jouer à la roulette russe, demeure un des plus beaux moments de l'histoire du cinéma.

La dernière partie, celle du retour au bercail (pour un seul des 3 amis) et de loin la plus poignante et celle qui a le plus d'impact émotionnel. Pire que la guerre: Y survivre, voilà ce que semble dire Cimino. Durant cette partie, les personnages sont confrontés à tous ce qu'ils ont perdu durant cette guerre, aussi bien sur le terrain que dans le pays. De la famille, amis et amours perdus aux terribles séquelles de la guerre. A travers les yeux de de Niro, c'est tout une génération qui est en mal de repères.

Dire que De Niro transcende le film de bout au bout ne serait pas lui rendre suffisamment justice. Il crève l'écran, dans un rôle casse gueule à sa mesure. A ses côtés un cast de la fine fleur des têtes d'affiches de ce cinéma là, avec John Savage, John Casale (Fredo Corleone) et surtout Christopher Walken, dans le rôle d'un écorché vif, victime d'une guerre qu'il n'a pas souhaité mais qui aura sa peau, récompensé par l'oscar du meilleur second rôle.

Un cinéma d'auteur, d'une époque révolue. Contestataire, engagé et sublime.

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