Dans des États-Unis touché par la crise économique, Jim, convoyeur de fonds, vit une existence paisible avec sa compagne, Rosie, malade. Mais il voit sa vie basculer lorsqu'il est également touché par des problèmes d'argent, dues à des placements boursiers hasardeux et aux soins coûteux de sa femme avec pour point culminant, la saisie de sa maison et la perte de son emploi. Lorsque Rosie se suicide, supportant mal cette pression financière qui les pèse, Jim décide de se venger contre le système de Wall Street en s'attaquant aux grands patrons par des moyens extrêmes.
On ne présente plus Uwe Boll, sacré réalisateur le plus nul de toute l’histoire du cinéma à qui l’on doit une ribambelle de nanars impossibles, pour la plus part adaptations de jeux vidéos à succès. En 2013, l’ami Boll signait Assaut sur Wall Street, un DTV pure souche qui, sans en arriver à remettre en question la réputation du réalisateur, mérite tout de même qu’on s’y attarde, autant pour ses quelques qualités que pour ses tares symptomatiques du cas Boll.
On ne présente plus Uwe Boll, sacré réalisateur le plus nul de toute l’histoire du cinéma à qui l’on doit une ribambelle de nanars impossibles, pour la plus part adaptations de jeux vidéos à succès. En 2013, l’ami Boll signait Assaut sur Wall Street, un DTV pure souche qui, sans en arriver à remettre en question la réputation du réalisateur, mérite tout de même qu’on s’y attarde, autant pour ses quelques qualités que pour ses tares symptomatiques du cas Boll.
Assaut
sur Wall Street vient clôturer
une trilogie informelle initiée par Uwe Boll en 94 par Amoklauf puis par
Rampage, probablement son film le plus connu. Cette trilogie que l’on
pourrait simplement décrire par «un homme pète les plombs», trouve
son couronnement avec cet ultime assaut, la cible étant cette fois Wall Street.
L’homme en question qui va péter une durite sera Jim Baxford, un convoyeur de
fond. Les raisons de la colère – la rédaction s’excuse pour ce jeu de mots
débile mais trop tentant- : suite à l’effondrement du système boursier
américain, Baxford perd toutes ses économies, son job, sa maison et ne parvient
plus à assurer le traitement de sa femme cancéreuse. Lorsqu’elle succombe,
Baxford décide de s’en prendre directement aux fumiers en col blanc de Wall
Street qu’il juge responsable de sa débâcle. Rien de bien transcendant somme
toutes et on ne vise clairement pas l’oscar du meilleur scénario. Pourtant, il
faut avouer qu’une certaine magie opère, du moins durant les deux tiers du
film, et l’on se surprend à suivre avec un certain intérêt l’évolution de la
trame.
Le
premier miracle qui arrive dans Assaut sur Wall Street c’est que pour
une fois, on s’identifie aisément au personnage principal et à son calvaire.
Ici, il ne s’agit pas d’un psychotique qui se met en tête de tuer son voisin
pour le fun comme dans Amoklauf. Ce n’est pas non plus un ado frustré
qui se fait pisser dessus par un boss tyrannique ou rejeté par ses pairs qui
peuvent plus le saquer comme dans Rampage. Que ce soit par conscience ou
par pur opportunisme, Boll a eu la bonne idée de placer son film dans un
contexte très actuel, celui de la crise des sub-primes et le raz de marée qui
en a résulté. Le personnage principal est un quidam somme toute très ordinaire
qui se fait bouffer par la vie et arrive difficilement à joindre les deux bouts
avant de se voir totalement démuni du jour au lendemain. Une situation qui
pourrait arriver à n’importe lequel d’entre nous, surtout dans la conjoncture
actuelle moribonde. D’où une empathie immédiate avec Baxford. Le deuxième
miracle qui se produit dans ce film c’est que Boll arrive à contenir
suffisamment longtemps ses penchants autodestructeurs et prenne le temps pour
une fois de poser ses personnages, d’installer une ambiance et une pression
croissante et même d’esquisser un semblant de propos. Et il y arrive très bien
dans le sens où, durant toute sa première partie, Assaut sur Wall Street
se rapproche plus du drame que du film d’action bourrin. La présence de Dominic
Purcell dans le rôle principal y est aussi pour beaucoup, sa prestation offrant
ce qu’il faut de gravité et de justesse pour remporter l’adhésion totale.
La
deuxième partie d’Assaut sur Wall Street quant à elle verse dans ce que
Uwe Ball sait faire le mieux : un carnage à grand renfort de pétoires et
de gros ketchup numérisé giclant des têtes de diverses personnes. Durant une
quinzaine de minutes, il orchestre une tuerie aux proportions épiques, au
rythme sec et violent. Si le bougre à l’habitude de ce genre d’excès, cette
expédition punitive semble pour une fois trouver un sens et s’inscrit presque
normalement dans le cadre de l’histoire qu’il nous raconte. Boll écrit même un
monologue auquel se livre le méchant trader de service qui se révèle d’une
justesse effarante voir même prophétique. Malheureusement, dans les toutes
dernières minutes Boll saborde totalement son travail par un dénouement gerbant
de bêtise. Et au film de passer en un battement de cil de passable à totalement
crétin. C’est comme si le réalisateur s’était fait rattraper par ses démons
intimes et laissait tomber le masque pour révéler sa vraie nature de connard
fini, alors qu’il avait toutes les cartes en main pour réussir enfin un vrai
film cohérent quoique simpliste. Du vrai gâchis.
Assaut
sur Wall Street est un film
hybride qui lorgne plus vers le drame que vers l’action et y réussit très bien
durant sa première partie. Malheureusement , il est desservi par un message
totalement crétin et une fin nanardesque symptomatiques du réalisateur allemand
qui viennent plomber le tout, à quelques minutes du finish line.
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