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Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

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Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

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La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

19/11/2014

Return of The Living Dead 2 (1989)

Le Retour des Morts-Vivants, premier du nom, avait été une excellente surprise de l’année 1985 propulsée directement au rang des films cultes grâce à un savant mélange entre humour noir et horreur cradingue. Une formule qui le situait plus vers les Evil Dead de Sami Raimi que vers les Zombiages de Romero. Le succès aidant, cette suite – un peu tardive – sort trois années plus tard et tombe dans tous les pièges évités par son prédécesseur. Le résultat est regardable mais vite oublié.

Aux commandes de ce Retour des Morts-Vivants 2, Ken Wiederhorne succède à Dan O’Bannon. Le nom ne vous dit peut être rien mais il s’est déjà rendu coupable du nanar zombiesque aquatique Le Commando des Morts-Vivants. Notez que le bougre a de la suite dans les idées. Premier constat : à force de garder l’esprit du premier, Wiederhorne se fend tout bonnement d’un remake plutôt que d’une suite. Le cinéaste ne donne aucunement de continuité à l’action introduite trois ans auparavant, voire pire, ne se propose même pas d’améliorer le rendu du modèle. Même si les lieux et les noms des personnages sont différents, la trame est grosso modo inchangée : des petits cons de l’armée se débrouillent pour perdre des barils de Trioxine toxique, des petits cons du voisinage se débrouillent pour les déterrer et en libérer le gaz qui, comme de bien entendu contaminera tout le cimetière voisin, donnant le départ au siège de la ville par des zombies affamés de cerveaux. Autre détail qui pourra être perçu au choix comme drôle ou perturbant, la présence des mêmes acteurs que le premier volet dans des rôles différents. Ce sera le cas du sympathique duo principal, Ed et Joey – précédemment Frank et Freddy – qui iront même jusqu'à débiter ligne par ligne un passage entier du premier film. Un peu lourdaud comme clin d’œil.

Le Retour des Morts-Vivants 2 aurait donc pu rouler peinard en pilotage automatique sans qu’on y trouve grand-chose à redire. Le problème est qu’il a cette fâcheuse tendance à mettre à plat tout ce qui faisait l’originalité du premier. A l'aspect décalé et noir du précédent, Wierderhorne préfère un ton plus conventionnel et gentillet, plus tourné vers le grand public. Les personnages attachants et hauts en couleurs du précédent opus sont remplacés par une panoplie de stéréotypes archis rabattus et purement 80’s : le petit gamin surdoué qui n’a peur de rien, le plombier au physique d’athlète, le médecin fou, les militaires butés et débilos qui tirent dans le tas et surtout la petite amie hystérique qui casse les burnes tellement elle gueule sur toute la longueur de la pellicule. Difficile de se sentir concerné pas autant de transparence. On en vient très rapidement à haïr les tâcherons derrière cette entreprise qui ne sont même pas foutus de tourner le tout en dérision, surtout que le budget semble plus conséquent que le premier.

Les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont les zombies, principale attraction du film puisque tous les autres n’en branlent pas une. Toujours sympathiques et gueulant le mythique : Braaaaaiiins ! – quoi qu'avec moins de conviction ici –, ils ont plus de champ libre pour faire leur show et très souvent ça porte à sourire, au vu de la médiocrité ambiante. Ainsi nous retiendrons – quoi que brièvement –certains passages marrants comme ce gentil petiot qui bouffe le cerveau de sa maman, la partie de un, deux, trois soleil avec des morts vivants et leur soudain intérêt pour des cours vidéo de yoga, ainsi qu’une apparition remarquée du zombie de Michael Jackson période Thriller. En revanche, ne comptez pas trop sur un festival d’hémoglobine. Cet épisode est scandaleusement avare en scènes horrifiques, un comble. Tout au plus, quelques morsure ici ou là qui contribuent à accentuer le sentiment de frustration général. La trahison ultime viendra assurément de ce final en happy end débile, assené à la vas-vite et en totale contradiction avec l’esprit couillu du modèle. Du beau gâchis.

Pâle remake, suite faiblarde, Le Retour des Morts-Vivants 2 ne propose rien de neuf. Bien au contraire, il recule avec cette franchise naissante en tuant toute l’originalité dont avait fait preuve le premier épisode. Il peut faire illusion le temps d’un visionnage séparé, mais dans l’absolu, il demeure une occasion ratée de pousser encore plus loin le genre de la comédie d’horreur.

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