Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

22/07/2012

Replicant (2001)




Tout l'inverse de John Woo ou de Tsui Hark avec lesquels Van Damme à déjà travaillé et dont l'empreinte suinte par tous les pores de leurs films, Ringo Lam n'a jamais voulu bouleverser les codes du cinéma US ni essayer de laisser sa patte sur les films qu'il a fait (ou alors je suis trop con pour l'avoir remarquée). Déjà dans le superbe Maximum Risk, il s'appliquait dans sa première production sur le sol américain à façonner un polar nerveux et noir qui colle parfaitement à l'héritage américain de ce genre de films. 




Mais si le résultat dans le premier film avait été nettement satisfaisant, ce n'est pas vraiment le cas ici. En effet, sur un pitch alléchant abordant l'un des thèmes fétiches de JCVD, le film film n'arrive pas à décoller du statut de simple série B de luxe qui, non seulement ne porte aucunement la marque de son auteur, mais ne se distingue même pas de ce qui se faisait à la chaîne à la même époque. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé: Le sujet avait de quoi plaire, et la perspective de revoir Van Damme en double rôle était plus qu'excitante, surtout qu'il joue un Bad Guy, ce qu'il n'avait pas fait depuis  Black Eagle.

Plusieurs choses font que le film rate son entrée: D'abord à cause d'un budget rikiki qui n'assure pas du tout: les décors puent le fake, on sent bien que la totalité du film est shootée à Vancouver, la garde robe des acteurs est proprement atroce (mention spéciale pour les lunettes jaunes de la Torche) et les cascades sont juste correctes sans plus. Mais le pire à mon sens c'est la réalisation totalement impersonnelle de Ringo Lam, en mode zombie qui aligne les scènes avec un désintérêt total. Passée la touche sombre et violente de réalisateur chinois, place au mode pilotage automatique digne d'un téléfilm en deuxième partie de soirée avec ses plans plan-plan, ses couleurs délavées et sa caméra feignasse. Tout ce beau monde sur le set se démène comme il peut, mais il faut voir les choses en face, ce n'est pas ce que les fans attendaient si ardemment.



Le seul qui tire son épingle du jeu c'est bien évidemment les deux Van Damme qui assurent à eux seuls le spectacle de bout en bout. JCVD évolue en terrain familier puisqu'il avait déjà tenté le coup dans Double Impact mais ici il pousse le contraste au maximum, entre un Serial Killer sanguinaire, violent et imprévisible et un Clone, enfant dans un corps d'adulte catapulté dans un monde qu'il ne comprends pas et embringué dans des enjeux qui le dépassent. Disons-le les deux performances de Van Damme ne sont pas neuves et peuvent sembler un tantinet caricaturales, mais par je ne sais quel miracle, la sauce prend et on se surprend à éprouver beaucoup de sympathie (pour le clone bien sûr, si t'es normal). Même si sa performance n'est pas au niveau d'un Rain Man, ou d'un I Am Sam, JCVD est extrêmement attachant et on prend beaucoup de plaisir à le voir évoluer, tel un jeune ourson dans la jungle de la vie d'adulte, à le voir apprendre au fur et à mesure, prendre des coups pour des raisons qu'il ne comprends pas et surtout réaliser peu à peu sa vraie nature et le but de son existence. En face de lui, l'autre JCVD est parfait en belle pourriture en mal d'affection maternelle qui punit les ''Bad Mothers''. L'une des réussites du film tient principalement au fait d'avoir privilégié les scènes d'émotion au profit de l'action ce qui laisse le temps aux personnages d'évoluer à leur aise.  



Mention spéciale aussi à Michael Rooker, impeccable comme toujours, dans le rôle d'un flic coriace qui ne recule devant rien pour coincer son ennemi. Sa relation souvent difficile avec le Replicant est l'un de moments forts du film, surtout lorsqu'il ne sait plus très bien si ce dernier à changé de camp ou pas.

Au final, on ne peut qu'être déçus par ce Replicant, même si le résultat est loin d'être honteux. Mais un tel film aurait mérité beaucoup plus d'implication de la part du réalisateur pour lui conférer une réelle personnalité, surtout que le matériau de base avait beaucoup de potentiel. 

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