Slide # 1

Baby Driver (2017)

Le réalisateur culte de la trilogie cornetto revient enfin avec son nouveau Baby. Verdict !

Daylight (1996)

Ghost in the Shell (2017)

L'adaptation du manga culte japonais avec Scarlett Johannssen est-elle à la hauteur des attentes ?

Slide # 3

Blood Father (2016)

Retour de l'ogre Gibson dans un rôle à sa mesure.

Slide # 4

Star Trek Beyond (2016)

Encore un flamboyant exemple de la malédiction du numéro 3.

Slide # 5

La Maison des Otages (1990)

L'avant dernier film de Michael Cimino, remake du classique de 1945 avec Mickey Rourke.

15/06/2012

Ninja Assassin (2009)


Etant un enfant des années 80, il est inutile pour moi de vous faire un dessin sur ce que le mot magique N.I.N.J.A peut m'évoquer. Si vous êtes comme moi, vous vous souviendrez sans doute (avec peut être des larmes de nostalgie) de ces pépites signées Menahem Golan/Yoram Globus aux titres poétiques comme L'implacable Ninja (81), La revanche du Ninja (83), Invasion Ninja (84) ou encore de la tronche de frigidaire de Michael Dudikoff dans American Ninja 1,2 et 4...  Je ne parlerai pas non plus des heures passées devant la console à jouer à Shinonbi jusqu'à épuisement (parce que SEGA, c'est plus fort que toi).... Enfin bref, vous voyez de quoi je parle, snif. Alors quand j'ai entendu parler de ce film produit par les réalisateurs de Matrix, et par Joel-Arme Fatale- Silver et réalisé par le mec de V for Vendetta, mon excitation fut à son comble, façon polie de dire que j'ai bandé comme un malade, en me frottant les mains et me léchant les babines. Pour rien. 

Malheureusement, Ninja Assassin ne constitue pas le Revival du genre que j'attendais. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé parce que le potentiel était là. Mais qu'est ce qui coince au juste avec le film? en fait rien de particulier, la question adéquate serait : ''Mais qu'est ce qui coince avec les films d'action de ces 10 dernières années, Bordel ?''. Ninja Assassin comporte des scènes d'action presque toutes les cinq minutes, dont certaines gratuites disons-le. Là ou le bas blesse c'est que-comme tous les nouveaux réalisateurs qui inondent le marché depuis des années, James McTeigue n'a pas ce qu'il faut pour en tirer le meilleur. Les scènes sont tellement impersonnelles et sans vie qu'elle deviennent limite chiantes. Pire, comme tous les néo-réalisateurs d'action, il se croit obligé d'en faire des masses en post production pour rajouter de l'action dans son action : Et vas-y que je te sers les ralentis/accélérés à foison, que je te massacre tout ça avec un montage épileptique à te foutre une migraine carabinée, et vas-y que je te crève les tympans avec une musique qui en fait des tonnes, façon de dire ''Hey!! Ce qui se passe à l'écran est vraiment trop CoOoOol!!" 

Pourtant c'est pas compliqué bordel, je ne sais pas pourquoi dans les productions actuelles, dès qu'il commence à y avoir de l'action, la caméra se met en devoir de s'agiter frénétiquement dans tous les sens, et de montrer à peu près tout sauf ce qui se passe à l'écran. Putain, et si tu la posais un peu ta caméra et tu la laissait tranquillement me montrer la castagne, ça te couperait un bras? De la LISBILITE merde!

A cet égard aussi, tous le reste du film est fait dans l'excès et c'est là son plus gros défaut à mon avis: Il se prend trop au sérieux. Alors qu'il aurait pu se cantonner sans problème au simple exercice de style, voire à une série B de luxe, Ninja Assassin tente coûte que coûte de transcender le genre. Les Ninja dont il est question ici sont filmés comme des êtres carrément surnaturels, presque des vampires qui voient une mouche à 200 km, qui entendent les bruissements des ailes d'un moustique sur Jupiter et surtout qui cicatrisent de n'importe quelle blessure rien que par la force de la pensée (Bien sûr, ceci ne peut être accompli qu'après des années d'entrainement ardu). Ok les gars, c'est vrai que les ninjas sont vachement doués dans l'art furtif de l'assassinat mais là quand même... on est pas dans Twilight merde. Et puis c'était peut être pas la peine de rajouter des effets gores numériques à tout bout de champ, on s'est bien rendu compte que y'avait beaucoup de violence dans une scène ou un mec se fait couper en 4 par un Katana... ça gicle de partout, tout le temps, mais ça n'a pas le même impact qu'une bonne vieille giclée de Ketchup comme au bon vieux temps. Ici ça sent vraiment le fake et à la longue ça tape sur le système. Malheureusement tout le monde se met à cette mode numérique foireuse, de Stallone dans Expendables à Nicolas Cage dans Drive Angry (entre autres). Faut arrêter les gars. 

J'ai aussi eu beaucoup de problèmes à digérer l'acteur principal (''Rain'' de son nom) qui s'est révélé être.... une star coréenne de la Pop.... hmmhmm... (A signaler à ce propos une plaisanterie bien vue lorsqu'un membre du SWAT le regarde et dit :'' C'est lui votre assassin? Moi je le verrai plutôt dans un Boys Band!). Il est effectivement un peu trop lisse à mon gout et ses dons d'acteurs, même pour un rôle aussi limité que celui-ci, sont vraiment vraiment médiocres. Il a préféré la jouer stoïque à l'humour froid, mais je n'ai pas vraiment accroché surtout dans les moments ou il se prend pour un mélange de Batman et de Blade, c'est à dire que le mec voit l'embrouille deux heures à l'avance et il est totalement impossible de l'entuber: A une fille qui lui demande de l'aider pour plier un drap dans la laverie automatique il lui pose direct la question : ''A quel clan appartiens-tu? Pourquoi es-tu à Berlin?" (et ce avant de la fourrer dans une machine à laver, niarf, niarf) mais aussi lorsqu'il rencontre un type d'Interpol qui lui a donné rendez-vous il lui demande en arrivant: ''Pourquoi faites vous ça? De gens vont mourir...''. Vous voyez? impossible à coincer ce type. Mais j'avoue que néanmoins il s'est bien mouillé la chemise dans les scènes physiques et n'a pas trop à rougir de sa prestation.

Que reste-t-il au final de ce Ninja Ass-ass-in? Bah presque rien, vite vu et vite oublié comme tous les autres produits de consommation en masse... On se souviendra surtout d'une scène d'ouverture choc qui augurait du meilleur, des promesses non tenues et des petits moments incongrus ici et là, comme la découverte que le chef du clan des Ozunu n'est autre que le légendaire Sho Kosugi maître en arts martiaux et acteur culte de la trilogie des ninjas que j'avais cité plus haut (parmi d'autres), ainsi que du combat de ninja sur une autoroute berlinoise, avec les adversaires qui se prennent des Volkswagens dans la tronche... Sinon, bah si on n'est pas trop regardants, Ninja Assassin peut garantir une bonne soirée pizza entre potes le samedi soir.

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