Quatre potes se rendent à un match de boxe à Chicago. Pris dans les embouteillages du vendredi soir, ils décident alors de quitter le périphérique pour prendre un raccourci, avant de se perdre dans les faubourgs déshérités de la ville. Témoins du meurtre sommaire d'un homme en pleine rue, ils sont alors pris en chasse par quatre tueurs fermement déterminés à ne laisser aucun témoin derrière eux ...
Filmé en 93 (la preuve, Emilio Estevez est en vedette!) ce film est un impressionnant thriller urbain, réalisé avec peu de moyens mais un savoir faire hors normes. Basé sur cette bonne vieille loi de l'emmerdement maximal, la caméra suit les efforts de ces 4 amis avec la mort aux trousses dans un environnement qui les dépasse. Et si tous les acteurs sont impeccables dans leurs rôles, le personnage le plus important demeure ici celui de la banlieue elle même. La ville dortoir est filmée exactement comme une jungle clairement hostile dans laquelle se débattent les protagonistes. Déserte, sinistre et menaçante elle semble conspirer contre eux. L'action est trépidante et soutenue tout au long du film même si le scénario est simpliste, le réalisateur arrive à créer une atmosphère oppressante et insoutenable gardant le spectateur scotché à l'écran pour savoir "comment diable vont-ils bien faire pour s'en tirer maintenant''.
Mention spéciale au casting en béton (et d'époque) avec un Emilio Estevez au top de sa forme, mais qui n'aura pas la chance qu'il mérite dans l'industrie ciné Us, Cuba Gooding Junior qui aura l'oscar 3 ans plus tard pour Jerry Maguire, et Stephen Dorf qui... heu... je sais pas ce qu'il fout en fait. Sans oublier une bande originale d'enfer avec des pointures comme House of Pain, Run DMC, Faith no More et Sonic Youth.
A redécouvrir.
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